Une fiction sur la grève de 2009 en Martinique, portée à l'écran... si l'argent le permet !

"Goyave" est une fiction imaginée par des martiniquais. Un court-métrage mettant en scène un béké "goyave" lors de la grève de 2009.
"Goyave" est une fiction imaginée par des martiniquais. Un court-métrage mettant en scène un béké "goyave" lors de la grève de 2009. C’est le quatrième film des co-scénaristes Nènèb et Philippe Nijean et des co-réalisateurs Nènèb et Christophe Agelan. Cependant le film a besoin d'argent.
Commencé grâce à des subventions du Centre National de la Cinématographie et de la Collectivité Territoriale de Martinique, le film a besoin de nouveaux apports pour être mené à son terme. Une campagne de financement participatif est lancée jusqu’au 15 juin. 

Goyave raconte l’histoire de Grégory Beauville, 40 ans, béké goyave cherchant sa place en Martinique. Sa relation avec son père, devenu marginal, est tendue. "Cette relation se complique lorsque Grégory soupçonne son père d'entretenir une relation financée avec une femme. Simultanément, une grève générale éclate en Martinique", racontent les auteurs.

Une histoire martiniquaise portée à l’écran


Fraîchement diplômé du Conservatoire Européen des Ecritures Audiovisuelles en tant que scénariste, Nènèb est enthousiaste, "le projet qu'on essaie de mettre en place est ambitieux et délicat. Il n'y a eu jusqu'à présent aucune fiction cinématographique évoquant la grève de 2009 ; la spécificité béké reste aussi extrêmement taboue. Pourtant ce sont deux pans très forts de notre Histoire.

Goyave est une histoire qui va intéresser à l'international à coup sûr. Nous en sommes convaincus. Toutes les personnes non antillaises avec qui nous avons pu échanger, à Paris, Cannes, New York, ne connaissent pas ces sujets. Elles sont surprises, étonnées, intriguées et ont hâte de voir le film.

On nous a même demandé récemment s'il n'aurait pas été préférable de faire un long métrage, tant les thématiques sont denses et méritent d'être développées. Alors non, ça ne sera pas un long métrage, il y en aura d'autres, mais on a vraiment vraiment besoin d'aide pour boucler notre budget de "court" et arriver à faire le meilleur film possible, afin qu'il puisse voyager dans de nombreux festivals dans le monde",
raconte l'Officiel Martinique.