La filière banane recrute à tour de bras

recrutement d'une nouvelle génération de salariés agricoles des exploitations bananières
Trente-deux jeunes Antillais ont été sélectionnés pour apprendre toutes les ficelles de la filière banane. Une formation pratique et théorique qui vise à augmenter le niveau de compétences des ouvriers pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires, techniques et commerciales.
C'est un nouveau défi qui est lancé dans la filière : celui du recrutement de la nouvelle génération de salariés agricoles des exploitations bananières. Une formation qui dure quatre mois a été mise en place afin de préparer la création d'emplois nécessaire dans le secteur, mais aussi anticiper le vieillissement des salariés de la filière banane. 

Former des ouvriers agricoles 

Depuis une douzaine d’années, les producteurs de bananes de Martinique et de Guadeloupe se sont orientés vers la culture d’une "banane durable", économiquement pérenne, respectueuse de l’environnement et qui nécessite des salariés formés aux meilleures pratiques agricoles. Quinze jeunes en Martinique et 17 en Guadeloupe vont suivre un cursus (POEC: Préparation Opérationnel à l'Emploi Collective) mis en place par les acteurs de la filière en partenariat avec Pôle Emploi et d'autres organismes. Le lancement de la nouvelle phase de formation en Martinique s'est déroulé le mercredi 01er février sur l'exploitation Ban-Union au Lamentin.
 
(Re)voir le reportage Franck Edmond-Mariette et Eddy Bellerose 
©martinique

Emplois directs

Selon les données du Ministère des Outre-mer, le nombre d’emplois (directs et indirects) générés par la filière serait de 8 000 à 13 000 dont 6 000 emplois directs : l’aide représente donc 22 000 € par emploi direct et par an. Le nombre d’emplois générés par la filière est étroitement lié au niveau de production : toute baisse significative de la production se traduirait donc par une baisse en proportion des emplois liés. 

Les aides à la filière :

En moyenne, une exploitation bananière reçoit :
Pour la Martinique : 200 000 € d’aide POSEI + 7 390 € d’aides diverses (principalement mesures FEADER) soit 207 390 €/exploitation/an. Il convient de rajouter à ces aides le financement de mesures de communication, de promotion, de recherche et de développement étaient de 23 746 500 € (période 2007-2014) pour l’ensemble de la Martinique.

Pour la Guadeloupe, le montant global d’aide par exploitation s’élève à 214 314 €/exploitation/an. Les aides aux actions de communication, de promotion, de recherche et de développement étaient quant à elles de 24 884 000 € pour la période 2007-2014 pour l’ensemble de la Guadeloupe.