Cancer de la prostate : le plus répandu dans l’île
Le cancer de la prostate est le plus fréquent en Martinique. Il concerne 227 cas sur 100 000 hommes.
Deux établissements "respectant les critères de qualité" sont actuellement autorisés à traiter ce type de cancer. Dans le privé, il s'agit de la clinique Saint-Paul, où l'on soigne également les cancers digestifs et du sein.
Dans le secteur public, le CHU "détient toutes les autorisations" pour la chirurgie urologique, la radiothérapie et la chimiothérapie des cancers (la tomothérapie et le novalis).
Dans un hôpital, un robot chirurgical joue les "petites mains". Il nous rend service et nous facilite la tâche (...). Mais il y a d’abord la pratique du chirurgien. C’est lui qui opère.
Aucune étude dans le monde n’a montré la supériorité d’un robot dans le cancer de la prostate, par rapport à la chirurgie classique ou par coelioscopie.
(Patrick Escarmant - Chef du pôle cancérologie, hématologie et urologie au CHUM)
Un robot dernier cri pour les opérations "complexes"
Mais puisque les techniques évoluent, le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique a décidé de se doter d’un robot nouvelle génération.
Cette machine neuve - qui sera fonctionnelle normalement dès le mois de décembre 2020 - aura des options technologiques très avancées qui serviront également pour l’enseignement, mais aussi pour la chirurgie des cancers gynécologiques, de certains cancers thoraciques et de l’endométriose.
Ce nouveau robot sera positionné à la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant à la Meynard.
(Plateforme régionale d’oncologie de Martinique)
L’acquisition de ce nouvel équipement sera accompagnée de 2 urologues supplémentaires, des chefs de cliniques en provenance de Paris et de Lyon qui vont renforcer l’effectif du pôle public de Martinique, soit une équipe de 5 spécialistes à terme. A la clinique Saint-Paul, ils sont 3 chirurgiens.
"97% de succès" pour la prostate
Le CHUM peut se targuer aujourd’hui d’un taux de satisfaction pour le traitement du cancer de la prostate estimé à 97% sans récidive sur 5 ans, selon les professionnels.
Le dernier robot attendu sera particulièrement sollicité pour les interventions les plus complexes précise le docteur Patrick Escarmant, parce que "le champ opératoire sera amplifier, ce qui facilitera la tâche du chirurgien".
Pour les cas difficiles, comme pour le cancer de la prostate, les patients n’auront pas besoin de partir en métropole pour se faire soigner.
Dr Patrick Escarmant
La nouvelle machine sera financée avec la contribution de l’Etat (via l’Agence Régionale de Santé), de la Collectivité Territoriale de Martinique (à travers les Fonds Européens) et du CHU de Martinique.
Coût total estimé : un peu plus de 2 millions d’euros.