À l'approche de la grande fête chrétienne de Pâques, l'association Machann' Foyal et le service économique de la ville de Fort-de-France mettent les bouchées doubles pour inciter le visiteur à consommer local, relancer le petit commerce et soutenir l'agriculteur.
Le festival des accras
Gros ou moins gros, allongés, ronds, il y en a pour tous les goûts. De nombreuses variétés sont proposées : morue, poulet, légumes, giraumon ou hareng saur, poissons, chatrou...
Nos cuisinières ont le sens de la créativité. Les accras sont sur les étalages des marchandes à Fort-de-France, en plein cœur de la ville au marché couvert et sur l’esplanade de la place de la Croix-mission, à quelques mètres du Parc Culturel Aimé Césaire.
A l'approche du vendredi saint
Le nom "accra" vient d'Afrique et signifie "beignet de légumes". On l'appelÀit "Ewé" ou "Lozi" au Dahomey. Ils ont pris d’autres ascendants en arrivant aux Antilles.
L'accras antillais, à la morue, constituait au début du XXe siècle le petit déjeuner du travailleur martiniquais qui le consommait tout juste après sa cuisson. Il se transmet de génération en génération.
Le Vendredi Saint, les accras de giraumon, chou dur, carottes ou titiris sont fortement consommés et ne contiennent pas d’œufs car ils sont confectionnés pour un jour de jeûne, selon la conviction des fidèles de l'église catholique.
Foire de la patate douce et du melon
Les marchandes proposent la patate dans tous ses états avec des produits annexes. Il s'agit de valorisation et d'actions en synergie.
"La patate se déguste avec ou sans peau, en fonction du mode de cuisson. C’est un délice d’en manger avec la peau cuite sur la braise", explique une marchande.
Les amateurs de melon sont servis. Quatre tonnes en provenance de Sainte-Anne, sont sur le marché de Fort-de-France. Les plantations de melons sont particulièrement généreuses, tant en quantité qu’en qualité.
La fête promet d'être belle...