Agriculteurs et marchandes veulent redonner au manioc sa place dans la consommation locale

Manioc sur le marché de Fort-de-France.
Des agriculteurs et les marchandes de Fort-de-France s'associent pour remettre au goût du jour le manioc.Commencée le lundi 23 l'opération se termine le samedi 28 septembre 2019. L’objectif est de redonner à ce légume sa place d’aliment de base dans la consommation locale.
 
Les marchandes de Fort-de-France se sont parées de leurs plus belles robes pour recevoir du manioc du Carbet, de Saint-Joseph et de Sainte-Anne. Deux tonnes au total et "d'une fraîcheur garantie", affirme l'agricultrice Evelyne Famibel, par ailleurs présidente de l'association "Machann foyal".
 

Redonner au manioc sa place dans l'assiette


Le manioc demeure un aliment énergétique de base, possédant de nombreuses qualités et des vertus digestives, anti-diarrhéiques. Aujourd'hui la population en plante et en consomme. Les agriculteurs et les marchandes veulent créer l'intérêt de la population et l'inciter à consommer local. 
 

Le manioc suscite de plus en plus d'engouement

Plan de manioc en Martinique.
Au Lorrain, la famille Ragald perpétue la tradition avec la production de farine et la fabrication de cassaves. Dans le sud, le jeune Malik Malsa a créé une petite entreprise proposant des pizzas faites à partir de racines de manioc broyées. Evelyne Famibel la présidente de l'association "Machann foyal", caresse le rêve de voir fabriquer le pain de manioc. 

L'opération se termine le samedi 28 septembre 2019 sur le grand marché de Fort-de-France.Le manioc ?  de son nom scientifique "Manihot esculenta" amené par les Arawaks et les Caraïbes se décompose en plusieurs variétés au sein de 2 groupes : les maniocs doux et les maniocs amers. Le manioc doux  cuit à l’eau salée se consomme comme un légume. Tandis que du manioc amer, permet de produire de la farine ou des cassaves.« Il y une cinquantaine d’années » rappelle une grand-mère venue au marché avec sa tête calendée,  le manioc était consommé par ceux qui exécutaient un travail pénible. (coupeurs de cannes ou ouvriers du BTP)