Dans le quartier de Trénelle Citron à Fort-de-France se cache un petit musée. Il est tenu par Dominique Marie-Angélique. Il a décidé d'ouvrir cet endroit en l'honneur de sa grand-mère. Bienvenue "Kay Man Lucia".
Vous ne le trouverez pas dans les guides touristiques les plus en vue. Ce petit musée se fait connaître grâce au bouche à oreille. Pour le découvrir, il faut aller à Trénelle et prendre la direction de la Cascade de Citron, à Fort-de-France. Mais attention, il n’y a pas de panneau. Demandez simplement "Kay Man Lucia".
Dominique Marie-Angélique, 59 ans, pâtissier de son métier, reçoit les visiteurs dans la maison qui appartenait à sa grand-mère. "L'idée du musée n'est pas venue d'un coup. À sa mort, elle a laissé plein de robes. Je ne savais pas quoi en faire. Je ne voulais pas les donner parce que c'était quelque chose de précieux pour moi. J'ai réfléchi et je me suis dit, pourquoi ne pas faire une exposition, sans pour cela penser à un musée. Et c'est petit à petit que le musée a pris forme".
Née en 1913 à Saint-Joseph, Man Lucia est l'héroïne de ce petit endroit. Sa photo en noir et blanc accueille les visiteurs dès l’entrée. "Elle devait avoir 33 ans à l'époque. Toutes les photos que vous voyez, c'est la famille. Il n'y a pas de photos de moi parce que je n'avais qu'un an", explique Dominique.
Pendant 40 ans, Man Lucia a lavé les habits des autres. Elle a d'abord vécu dans le quartier du Calvaire, près de la Route de la Folie à Fort-de-France. Dans les années 60, elle déménage à Rive Droite puis s'installe à Citron où elle continue de travailler comme lavandière avec l'aide de ses petits-enfants. "Oui, je portais les habits d'ici, à Citron, jusqu'à Clairière, près de RFO. Ma grand-mère a beaucoup travaillé avec des collègues à vous. Je partais avec cette grosse valise sur la tête. Bien sûr, elle nous donnait de l'argent pour prendre le bus. Mais je préférais acheter des pains aux raisins", sourit Dominique Marie-Angélique.
Présenter la vie de Man Lucia, c’est une façon de raconter une plus grande histoire, celle de milliers de femmes qui n'ont pas forcément eu une vie facile à l'époque.
À première vue, on a l’impression que c’est un vrai capharnaüm, tant il y a d’objets, d’images, de livres dans ce musée. En fait tout est pensé. Chaque chose est à sa place. Les vingt-cinq étapes de la visite retracent la vie de Man Lucia.
Pendant une heure et demie, on découvre de véritables merveilles, comme ces maquettes qui jalonnent la visite. Il y en a de toutes les tailles. Les plus grandes, accrochées sur le mur, représentent plusieurs quartiers de Fort-de-France : Rive Droite avec la Fontaine Guédon, Trénelle Citron ou encore le quartier du Calvaire. "On a pris six ans pour la faire. L'armature est fait en fil de fer. On a utilisé de la peinture et de la ouate, du coton".
"Kay Man Lucia" a été créé en 2012. Mais il a reçu peu de visiteurs. "Deux ou trois personnes viennent comme ça. Je peux rester trois mois sans voir personne". Le musée a bien une page Facebook mais elle n'est pas alimentée. "Tout ce qui est internet, je ne suis pas très bon", reconnaît Dominique Marie-Angélique.
Il aimerait développer son musée. Et pour cela, il dit avoir besoin d’aide. "Je suis allé voir les responsables du CMT [N.D.L.R. : Comité Martiniquais du Tourisme]. À l'époque, j'ai laissé des documents, ça remonte à 5 ans. Et jusqu'à présent, je n'ai pas eu de retour. Je ne demande pas d'argent, je demande simplement de venir voir ce qu'un Martiniquais a fait chez lui. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Et ensuite, voir s'ils peuvent faire venir du monde".
Pour contacter le musée et Dominique Marie-Angélique, vous pouvez appeler au 06 96 39 84 13.
Écoutez les trois reportages O Péyi consacrés à "Kay Man Lucia".
Dominique Marie-Angélique, 59 ans, pâtissier de son métier, reçoit les visiteurs dans la maison qui appartenait à sa grand-mère. "L'idée du musée n'est pas venue d'un coup. À sa mort, elle a laissé plein de robes. Je ne savais pas quoi en faire. Je ne voulais pas les donner parce que c'était quelque chose de précieux pour moi. J'ai réfléchi et je me suis dit, pourquoi ne pas faire une exposition, sans pour cela penser à un musée. Et c'est petit à petit que le musée a pris forme".
Man Lucia, une héroïne comme les autres
Née en 1913 à Saint-Joseph, Man Lucia est l'héroïne de ce petit endroit. Sa photo en noir et blanc accueille les visiteurs dès l’entrée. "Elle devait avoir 33 ans à l'époque. Toutes les photos que vous voyez, c'est la famille. Il n'y a pas de photos de moi parce que je n'avais qu'un an", explique Dominique.
Pendant 40 ans, Man Lucia a lavé les habits des autres. Elle a d'abord vécu dans le quartier du Calvaire, près de la Route de la Folie à Fort-de-France. Dans les années 60, elle déménage à Rive Droite puis s'installe à Citron où elle continue de travailler comme lavandière avec l'aide de ses petits-enfants. "Oui, je portais les habits d'ici, à Citron, jusqu'à Clairière, près de RFO. Ma grand-mère a beaucoup travaillé avec des collègues à vous. Je partais avec cette grosse valise sur la tête. Bien sûr, elle nous donnait de l'argent pour prendre le bus. Mais je préférais acheter des pains aux raisins", sourit Dominique Marie-Angélique.
Présenter la vie de Man Lucia, c’est une façon de raconter une plus grande histoire, celle de milliers de femmes qui n'ont pas forcément eu une vie facile à l'époque.
Un musée qui regorge de merveilles
À première vue, on a l’impression que c’est un vrai capharnaüm, tant il y a d’objets, d’images, de livres dans ce musée. En fait tout est pensé. Chaque chose est à sa place. Les vingt-cinq étapes de la visite retracent la vie de Man Lucia.
Pendant une heure et demie, on découvre de véritables merveilles, comme ces maquettes qui jalonnent la visite. Il y en a de toutes les tailles. Les plus grandes, accrochées sur le mur, représentent plusieurs quartiers de Fort-de-France : Rive Droite avec la Fontaine Guédon, Trénelle Citron ou encore le quartier du Calvaire. "On a pris six ans pour la faire. L'armature est fait en fil de fer. On a utilisé de la peinture et de la ouate, du coton".
Plus de cinq ans d'existence mais peu de visiteurs
"Kay Man Lucia" a été créé en 2012. Mais il a reçu peu de visiteurs. "Deux ou trois personnes viennent comme ça. Je peux rester trois mois sans voir personne". Le musée a bien une page Facebook mais elle n'est pas alimentée. "Tout ce qui est internet, je ne suis pas très bon", reconnaît Dominique Marie-Angélique.
Il aimerait développer son musée. Et pour cela, il dit avoir besoin d’aide. "Je suis allé voir les responsables du CMT [N.D.L.R. : Comité Martiniquais du Tourisme]. À l'époque, j'ai laissé des documents, ça remonte à 5 ans. Et jusqu'à présent, je n'ai pas eu de retour. Je ne demande pas d'argent, je demande simplement de venir voir ce qu'un Martiniquais a fait chez lui. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Et ensuite, voir s'ils peuvent faire venir du monde".
Pour contacter le musée et Dominique Marie-Angélique, vous pouvez appeler au 06 96 39 84 13.
Écoutez les trois reportages O Péyi consacrés à "Kay Man Lucia".
Kay Man Lucia, épisode 1
Kay Man Lucia, épisode 2
Kay Man Lucia, épisode 3