Les échanges sont plus conviviaux, mais la détermination est intacte. Face au comité des pêches, le collectif des professionnels de la mer qui revendique la représentativité de 8 associations, a exprimé ses demandes qu'il considère comme "urgentes" à régler. Dans ce climat plus apaisé, c'est aussi la grande famille de la pêche qui a pu enfin se réunir pour "le devenir de la profession" comme l'espérait la semaine dernière, Réné Adémar, l'ex président du comité des pêches.
Ce 4 mars 2024, les deux parties semblent s'écouter et c'est déjà "une première satisfaction"estime Nathalie Grat, présidente de l'association des marins-pêcheurs des Trois îlets. Pour elle, "il faut maintenant aller de l'avant, au-delà du simple constat de dire que la pêche se meurt. Il nous faut mettre en place des actions concrètes". Et des actions à mettre en place il n'en manque pas dans leur plateforme de revendications.
Les 6 actions jugées"urgentes"
- La lutte contre le braconnage et le commerce illégal des produits de la mer, pour assurer la pérennité des professionnels de la pêche.
- La reconnaissance de la spécificité de polyvalence de la pêche locale face à l'inadéquation de la réforme des segments de pêche.
- Concernant les aides territoriales et européennes FEAMPA, nous sollicitons la mise en œuvre d'un circuit d'instruction et de paiement simplifiés et raccourcis.
- La mise en place d'une "véritable concertation générale" sur les Zones de Mouillage
- L'ouverture définitive de la zone de cantonnement de L’îlet à Ramiers et l'annulation "des verbalisations abusives des marins-pêcheurs."
- Le respect des zones de pêche au Prêcheur et la réparation financière du matériel de pêche "détruit à tort par les services publics".
Le comité des pêches à l'écoute
Face à ces demandes, le travail du président Jean-Michel Cotrebil et de son comité s'annonce ardu. L'institution est en difficulté financière et doit assurer des "chantiers" laissés par l'ancien directoire.
Si l'écoute était de mise lors de cette nouvelle rencontre, la hiérarchisation des actions à mettre en place sera délicate, tout comme leur application dans le temps. L'ouverture de la zone de cantonnement de l'îlet des Ramiers demandée par le collectif n'est pas d'actualité. "Le comité des pêches n'est pas sourd nous étudierons les demandes en temps et en heure" a précisé le président Jean-Michel Cotrebil. D'autres réunions sont d’ores et déjà prévues.