Depuis quelques mois à Fort-de-France, les passants peuvent découvrir la culture de deux pays, le Pérou et la Roumanie. Aquaido Villalba avec sa flûte de pan transporte les passants dans les Andes et la roumaine Roxanna Visinescu enchante avec son violon.
En plein coeur de Fort-de-France, la rue piétonne est devenue un carrefour de cultures. Les passants peuvent profiter de la présence de musiciens qui s'expriment leur talent.
Parfois, c'est la danse, la musique traditionnelle, le classique, le jazz. Si vous passez et repassez au fil des jours, deux artistes ont une présence quasi-constante, le Péruvien Aquaido Villalba et la Roumaine Roxana Visinescu.
La rencontre d'Aquaido avec la Martinique
Aquaido Villalba est facilement repérable, il est devant son établi, car il vend des bijoux fantaisie. Entre deux visiteurs, il met en avant sa culture avec sa flûte de pan.
Arrivé en Martinique, voilà maintenant 2 décennies, il n'est plus reparti. Là-bas au Pérou, il a grandi dans le creuset d'une culture riche.
Ses parents et grands-parents lui ont transmis des valeurs humaines et lui ont inculqué l'art de jouer de multiples instruments : la flûte de pan, le charango et la quena (flûte en bois).
J'ai été séduit par la Martinique à mon arrivée voilà 20 ans et j'y suis resté, participant à la vie économique. J'adore dialoguer avec les gens.
Roxanna, virtuose violoniste du classique
Roxanna Visinescu est roumaine. Quand elle se produit dans la rue piétonne, elle suscite l'admiration avec son violon. Sourire permanent, elle épouse l'instrument pour en sortir la quintessence.
J'ai toujours été fascinée par cet instrument. J'ai commencé très jeune à en jouer dans mon pays. J'ai franchi les étapes du conservatoire national et suis devenue concertiste.
Son talent indéniable ne laisse pas insensible. Le besoin de connaître, de découvrir conduit Roxanna en Italie. Mais pour parfaire son éducation musicale, elle se rend à Vienne en Autriche. Elle travaille avec de grands orchestres.
"Au début de la pandémie de la Covid-19, j'ai décidé de me rendre à la Martinique. Je ne regrette pas car les gens sont adorables. Il existe aussi un foisonnement culturel".
L'artiste avec humilité et élégance joue de grands classiques des airs roumains, français, autrichiens, italiens. Un répertoire qui fait voyager, en ces temps de restrictions dans le contexte sanitaire.