Le dessinateur de presse a choisi ses outils favoris, le crayon et l'humour, pour aborder le sujet très sérieux de l'esclavage. Ainsi dans "Paradis dans fers" publier fin 2017, il invite le lecteur dans une "épopée comique" à travers le temps et l'espace.
L'histoire commence avec un homme et une femme dans un lieu paradisiaque qui semble être dans le jardin d'Eden. Quelques pages plus loin, immersion au château de Versailles où le code noir devient un "best-seller coécrit par Louis XIV et Colbert". Puis un aventurier entame une "ballade en mer" de trois mois avec de futurs esclaves.
Un peu perdu ? Pas de panique, "Paradis dans fers" est une immersion avec humour dans la période esclavagiste. "J'en avais marre de voir qu'aujourd'hui encore, on est là à se poser des questions, à vivre mal, voir très très mal la question de l'esclavage", assure l'auteur.
Un voyage à travers l'espace (Afrique, France, Antilles) et le temps (hier et aujourd'hui) riche en anachronisme et en rencontres improbables. Ainsi, l'auteur s'est amusé à "prendre un personnage du 20e siècle et le transposer au 17e, prendre deux personnes qui n'auraient jamais pu se rencontrer ne serait ce du fait de la période, comme par exemple Louis XIV qui va rencontrer le Dalaï-Lama. Et dans l'autre cas, Bokassa qui va se retrouver à l'époque esclavagiste".
L'objectif est de pousser le lecteur à la réflexion, l'interrogation sur cette période et ce qu'il en reste aujourd'hui. "Une façon de casser les tabous pour finalement vivre un peu mieux nos réalités" , insiste François Gabourg.
Mais pour ce 10e ouvrage publié fin 2017, François Gabourg a souhaité un style différent, et parle d'un "essai" dessiné. "Le dessin de presse ne correspondait pas à ce projet-là", précise-t-il. Comme pour "Georges (Quand un croco en liberté aide à croquer l'actu)" en 2016, l'auteur a à nouveau fait appel au crowfunding pour financer son projet. Ainsi, deux cents personnes de Martinique, mais également d'ailleurs à travers le monde ont pu participer.
"Les organismes qui s'occupent de la culture ont eu peur de m'accompagner sur ce projet pensant que les Martiniquais n'étaient pas prêts et pensant que l'humanisme n'existait pas. C'est un livre qui quand on le lit bien, on comprend bien qu'il y a un gros aspect humaniste derrière. Donc heureusement que le public a participé. Heureusement que le public m'a soutenu sur un projet, qu'il est vrai, est délicat", .
Voir l'entretien (images Raphaël Bastide).
Anachronisme
Un peu perdu ? Pas de panique, "Paradis dans fers" est une immersion avec humour dans la période esclavagiste. "J'en avais marre de voir qu'aujourd'hui encore, on est là à se poser des questions, à vivre mal, voir très très mal la question de l'esclavage", assure l'auteur.
Un voyage à travers l'espace (Afrique, France, Antilles) et le temps (hier et aujourd'hui) riche en anachronisme et en rencontres improbables. Ainsi, l'auteur s'est amusé à "prendre un personnage du 20e siècle et le transposer au 17e, prendre deux personnes qui n'auraient jamais pu se rencontrer ne serait ce du fait de la période, comme par exemple Louis XIV qui va rencontrer le Dalaï-Lama. Et dans l'autre cas, Bokassa qui va se retrouver à l'époque esclavagiste".
L'objectif est de pousser le lecteur à la réflexion, l'interrogation sur cette période et ce qu'il en reste aujourd'hui. "Une façon de casser les tabous pour finalement vivre un peu mieux nos réalités" , insiste François Gabourg.
Un ouvrage participatif
Mais pour ce 10e ouvrage publié fin 2017, François Gabourg a souhaité un style différent, et parle d'un "essai" dessiné. "Le dessin de presse ne correspondait pas à ce projet-là", précise-t-il. Comme pour "Georges (Quand un croco en liberté aide à croquer l'actu)" en 2016, l'auteur a à nouveau fait appel au crowfunding pour financer son projet. Ainsi, deux cents personnes de Martinique, mais également d'ailleurs à travers le monde ont pu participer.
"Les organismes qui s'occupent de la culture ont eu peur de m'accompagner sur ce projet pensant que les Martiniquais n'étaient pas prêts et pensant que l'humanisme n'existait pas. C'est un livre qui quand on le lit bien, on comprend bien qu'il y a un gros aspect humaniste derrière. Donc heureusement que le public a participé. Heureusement que le public m'a soutenu sur un projet, qu'il est vrai, est délicat", .
Voir l'entretien (images Raphaël Bastide).