Commémoration de l'abolition de l'esclavage : incendies volontaires et agressions de la presse au François

Incendie volontaire à l'entrée du quartier Cap Est au François.

Stanislas Cazelles s’est rendu à Cap-Est au François, où les faits se sont déroulés samedi soir (22 mai 2021). Le préfet de la Martinique "condamne ces dégradations et ces agressions". Pour le maire, Samuel Tavernier, "c’est s’attaquer à une partie de la société martiniquaise".

Dans la nuit du samedi 22 mai, vers minuit, le préfet du territoire et le maire du François se sont rendus à Cap-Est, afin de constater les dégâts. Il y a eu trois départs de feu à l’entrée du quartier, dans le local poubelle des résidents, dans des coffrets de compteurs d'eau et à Pointe-Cerisier. Des boitiers de télécommunications ont également été endommagés.

Incendie volontaire au François

C’est dans ce quartier résidentiel que des journalistes de plusieurs médias (Martinique 1ère et RCI) ont été agressés et menacés dans l'exercice de leur mission, en marge de la commémoration du 22 mai qui s’était déroulée plus tôt sur le site de l’habitation Clément (propriété du groupe Bernard Hayot).

Le préfet de la Martinique condamne ces dégradations et ces agressions qui sont inadmissibles et abîment les commémorations du 22 mai et les hommages aux victimes de l'esclavage.

(Stanislas Cazelles)

Local poubelles endommagé à l'entrée du quartier Cap-Est au François.

De son côté, le maire franciscain déplore lui aussi ces agissements perpétrés par des activistes.

Ce sont des actes inacceptables qui ont entaché la commémoration du 22 mai.

S’en prendre à des installations publiques de téléphonie notamment, c’est irresponsable.

S’en prendre au quartier Cap-Est, c’est s’attaquer à une partie de la société martiniquaise et à des citoyens franciscains.

(Samuel Tavernier)

Images des incendies perpétrés au Cap-Est au François au François, dans la nuit du 22 mai 2021.

Dans un autre communiqué diffusé sur les réseaux sociaux par le groupe DMD "Des Martiniquais Déterminés", ces derniers se disent "satisfaits du moment bèlè et de la marche symbolique du 22 mai 2021", mais ils déplorent "les violences à l'encontre des journalistes, ainsi que les incendies mineurs mais déplorables, que des personnes inconnues ont provoqué".

Nous nous sommes retrouvés, comme pour les gilets jaunes, avec des personnes en marge de la manifestation, venues en découdre et c'est inacceptable.

 

La portée politique et populaire (auprès du peuple) sont plus fortes dans une manifestation pacifique, que dans la violence.

(Des Martiniquais Déterminés)

Compteurs endommagés à l'entrée du quartier Cap Est au François.

Le Club Presse Martinique condamne également "avec vigueur", les agressions et menaces verbales à l'encontre de journalistes.

Cette attitude inacceptable d'une minorité, montre une fois de plus le rejet de certains de la notion de liberté d’expression, à défendre et à protéger dans notre société.

 

Le 3 mai dernier, pour la journée internationale de la liberté de la presse, le Club avait interpellé les uns et les autres sur l'importance du respect de la démocratie, notamment en cette période de crise économique et sanitaire, d'élections à venir et singulièrement durant ce mois de mai, mois des mémoires.

(Bureau du Club Presse Martinique)