Reporter au quotidien France-Antilles, notre confrère Gabriel Gallion s’est éteint à l’aube de ce 13 décembre, à l’âge de 61 ans. Portrait d’un fin connaisseur de la vie politique.
Gallion, (nous l’appelions volontiers par son nom s’orthographiant avec deux L comme il aimait à le préciser de temps à autre). Gallion donc, c’était d’abord un rire. Un rire volcanique, allant crescendo avant d’exploser en un bouquet de vibrations positives. Un rire dont l’énergie lui venait des profondeurs de ce pays dont il connaissait les mœurs comme pas deux, sans s’en vanter.
Puis, c’était, accompagnant souvent ce rire, un juron. Non pour insulter son interlocuteur, mais pour le provoquer, à la martiniquaise, l’oeil brillant de malice. Et c’était aussi une dégaine, une manière de vous jauger du haut de son mètre mètre 70, en une posture d’homme fier, jamais violent ni insolent, juste distant le temps de l’observation.
Et enfin, c’était une sempiternelle chemisette bleu ciel. Dans la poche gauche, son paquet de cigarettes brunes. Dans la poche droite, un stylo prêt à retranscrire un mot entendu, une phrase pour plus tard, une idée à développer.
De son écriture simple et efficace, respectant les personnes et les faits, Gabriel Gallion, en bon natif du François, a été aussi un fin connaisseur du monde de la yole ronde. Son sport préféré lui aura appris l’art de se battre contre l’adversité. Son dernier combat aura été le plus beau. Il a pu regarder en face son adversaire, avant d’être terrassé, en toute lucidité.
Que les cales de son galion soient à jamais chargées d’or. Une cargaison à monnayer tout là-bas, en l’autre bord de la vie, avec ceux dont il a su décrire les faits et gestes, du temps où ils étaient de passage parmi nous. Ils l’accueilleront à bras ouverts, remerciant Gabou de leur avoir fait l’honneur de les placer sous la lumière, le temps d’une interview ou d’un reportage.
Gallion c'était une dégaine
Puis, c’était, accompagnant souvent ce rire, un juron. Non pour insulter son interlocuteur, mais pour le provoquer, à la martiniquaise, l’oeil brillant de malice. Et c’était aussi une dégaine, une manière de vous jauger du haut de son mètre mètre 70, en une posture d’homme fier, jamais violent ni insolent, juste distant le temps de l’observation.
Et enfin, c’était une sempiternelle chemisette bleu ciel. Dans la poche gauche, son paquet de cigarettes brunes. Dans la poche droite, un stylo prêt à retranscrire un mot entendu, une phrase pour plus tard, une idée à développer.
Son dernier combat aura été le plus beau
De son écriture simple et efficace, respectant les personnes et les faits, Gabriel Gallion, en bon natif du François, a été aussi un fin connaisseur du monde de la yole ronde. Son sport préféré lui aura appris l’art de se battre contre l’adversité. Son dernier combat aura été le plus beau. Il a pu regarder en face son adversaire, avant d’être terrassé, en toute lucidité.
Que les cales de son galion soient à jamais chargées d’or. Une cargaison à monnayer tout là-bas, en l’autre bord de la vie, avec ceux dont il a su décrire les faits et gestes, du temps où ils étaient de passage parmi nous. Ils l’accueilleront à bras ouverts, remerciant Gabou de leur avoir fait l’honneur de les placer sous la lumière, le temps d’une interview ou d’un reportage.