Une lecture rapide des résultats des élections européennes en Martinique peut faire penser que les listes d’En Marche et du Rassemblement national, arrivées en tête, sont bien placées pour les élections municipales, en mars 2020.
Mithridatisé. Emmanuel Macron a mithridatisé le personnel politique. En d’autres termes : anesthésié ou vitrifié. Les résultats des élections au Parlement européen le confirment. Après la présidentielle de mai 2017, il y a tout juste deux ans, puis les législatives qui ont suivi, le président emporte une troisième manche.
Un succès relatif, sa liste Renaissance ayant terminé en seconde position. Succès réel cependant, venant de la neutralisation de ses adversaires secondaires : la droite traditionnelle incarnée par Les Républicains et la gauche, toutes divisions confondues. La mécanique macronienne s’est révélé implacable pour aspirer des électeurs déboussolés de la droite et retenir des électeurs perplexes de la gauche.
En Marche est donc en route pour les prochaines élections municipales et communautaires, en mars 2020. Ceci étant, sans réseau militant, sans machine électorale, sans municipalité à ses couleurs, le mouvement de la majorité présidentielle risque d’avoir le plus grand mal à s’ancrer dans les territoires.
Il sera contraint de tenter de rallier des élus crédibles. Une tactique payante, employée par un de ces lointains prédécesseurs, le général de Gaulle. Premier président de la Cinquième République, il avait pu réunir sous sa bannière des électeurs et des cadres de tous horizons sans aucun ancrage local. Résultat : il a enchaîné les succès électoraux durant une décennie.
Si le personnel politique parisien est atomisé, il n’est pas certain que la même analyse puisse être réalisée en Martinique. Tout d’abord, la forte abstention (85%) interdit toute interprétation hâtive. Ensuite, notre paysage politique est majoritairement composé de formations et de leaders revendiquant un degré plus ou moins fort d’autonomie par rapport à l’Etat.
Or, En Marche et le Rassemblement national n’ont pas encore créé leur espace entre les deux grands blocs rassemblés autour du Parti progressiste et du Mouvement indépendantiste, la droite étant en position d’arbitre. Il serait opportun de se rappeler qu’une élection ne ressemble à aucune autre. Un adage à rappeler utilement afin d’éviter les illusions d’optique et les désillusions politiques.
Un succès relatif, sa liste Renaissance ayant terminé en seconde position. Succès réel cependant, venant de la neutralisation de ses adversaires secondaires : la droite traditionnelle incarnée par Les Républicains et la gauche, toutes divisions confondues. La mécanique macronienne s’est révélé implacable pour aspirer des électeurs déboussolés de la droite et retenir des électeurs perplexes de la gauche.
En Marche est donc en route pour les prochaines élections municipales et communautaires, en mars 2020. Ceci étant, sans réseau militant, sans machine électorale, sans municipalité à ses couleurs, le mouvement de la majorité présidentielle risque d’avoir le plus grand mal à s’ancrer dans les territoires.
Les municipales, prochaine étape de la déstructuration du système politique
Il sera contraint de tenter de rallier des élus crédibles. Une tactique payante, employée par un de ces lointains prédécesseurs, le général de Gaulle. Premier président de la Cinquième République, il avait pu réunir sous sa bannière des électeurs et des cadres de tous horizons sans aucun ancrage local. Résultat : il a enchaîné les succès électoraux durant une décennie.
Si le personnel politique parisien est atomisé, il n’est pas certain que la même analyse puisse être réalisée en Martinique. Tout d’abord, la forte abstention (85%) interdit toute interprétation hâtive. Ensuite, notre paysage politique est majoritairement composé de formations et de leaders revendiquant un degré plus ou moins fort d’autonomie par rapport à l’Etat.
Or, En Marche et le Rassemblement national n’ont pas encore créé leur espace entre les deux grands blocs rassemblés autour du Parti progressiste et du Mouvement indépendantiste, la droite étant en position d’arbitre. Il serait opportun de se rappeler qu’une élection ne ressemble à aucune autre. Un adage à rappeler utilement afin d’éviter les illusions d’optique et les désillusions politiques.