Greenpeace veut créer une antenne locale en Martinique

L'organisation écologique internationale a présenté ses intentions samedi 27 janvier face à une cinquantaine de personnes, des écolos dans l'âme pour la plupart, qui ont été invités à adhérer bénévolement. La problématique du chlordécone a souvent été évoquée durant cette réunion.
Si depuis 2012, l'association écologique Greenpeace est venue trois fois tâter le terrain en Martinique, via des missions d'information, elle a décidé en 2018 de franchir le cap.
En effet, une antenne locale devrait voir le jour très prochainement à Fort-de-France. 


"On est en train de voir au niveau national si c'est possible de monter une antenne locale pour décliner les thèmes de Greenpeace France et peut être après trouver des thèmes un peu plus locaux. C'est vrai que Greenpeace n'a pas de campagne chlordécone, mais maintenant c'est trouver la motivation des Martiniquais pour former les bénévoles du futur groupe local pour expliquer ce qu'on peut faire, qu'est-ce qu'on ne peut pas faire. Donc de mettre aussi une limite", précise Roanin Sancho coordinateur de programme pour Greenpeace.


Écoutez quelques échanges entre participants de cette réunion organisée par Greenpeace 

Ambiance réunion Greenpeace



Il y a les effets du chlordécone, mais aussi les énergies renouvelables, ou encore la pollution visuelle des VHU, autant de thèmes qui sont déjà posés sur la table de Greenpeace. Plusieurs participants à cette réunion d'information ont adhéré sans hésiter.


"Glyphosate et compagnie, il y a des personnes qui mettent du désherbant dans les champs et des gens meurent à cause de ces actions. Les bouteilles abandonnées prennent des millions d'années pour se dégrader, si on fait le tri ce n'est pas pour rien. Ça nous concerne aussi", explique Olivier Augustine, chômeur de 42 ans. 

De gros dossiers


"Monter un groupe local me paraît une bonne chose, la qualité de l'air, la qualité de vie, l'aménagement du territoire, il y a plein de thèmes que l'on pourrait mettre "en musique" dans la protection de l'environnement", ajoute Judikael Léoture, employé au service hygiène et sécurité du CHU. 



De son côté, Elina lycéenne de Terminale, est intervenue pour dire sa satisfaction de voir Greenpeace s'engager sur le territoire martiniquais, mais avec une vision plus large sur les problématiques environnementales.

"Il ne faut pas du tout négliger aussi l'apport international, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est une île et que tout ce qui se passe sur la planète a des répercussions sur nous. Regardez les ouragans, regardez la brume de sable aussi qui traverse le Sahara, l'Atlantique et qui vient causer des problèmes d'asthme chez nous. Certes, on a des problèmes à titre local et pas seulement le chlordécone, on a aussi les récifs coralliens qui sont érodés, il y a des poubelles qui traînent dans la rue. Donc je pense qu'avoir une association qui a aussi une portée internationale ça permettrait aux Martiniquais de prendre conscience".
 


Reste maintenant à transformer l'essai pour Greenpeace, l'association réputée notamment pour ces actions coup de poing, est actuellement présente dans 55 pays de par le monde et compte à ce jour environs 900 adhérents aux Antilles. 



Pour toutes informations complémentaires, les représentants locaux répondent au 0696 292 538.