La Grenade devient actionnaire de la compagnie aérienne LIAT

Un avion de la compagnie régionale, LIAT.
Pour sauver la compagnie aérienne de la faillite, la Grenade est devenue actionnaire. Avec la Barbade, la Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines et Antigua-et-Barbuda, la région va tenter de maintenir les rotations de la LIAT. Un plan de restructuration sera présenté fin mai 2019.
 
Le 30 avril 2019, la Grenade est devenue le 5e actionnaire de la LIAT. Cette île, située au sud de l’archipel de la Caraïbe, ne peut pas se résoudre à la disparition de la compagnie aérienne. En 2018, 44 000 passagers ont utilisé la LIAT pour rejoindre ou quitter le pays.

D’un point de vue économique et social, la Grenade a une obligation d’aider la LIAT. Sinon notre pays perdra des revenus et le développement sera affecté, a déclaré Oliver Joseph, ministre du Commerce et de l’Industrie de la Grenade.

La Grenade a déjà investi 400 000 euros dans la compagnie aérienne. Le gouvernement ne souhaite pas apporter plus de financements tant qu’un plan de restructuration n’a pas été élaboré.

La LIAT doit fonctionner comme une entreprise, estime Oliver Joseph.

La LIAT dessert 15 pays de la Caraïbe. La compagnie a besoin de presque 5 millions d’euros pour rester en vie. Les actionnaires ont demandé une participation financière aux pays non-actionnaires qui bénéficient des rotations régulières de la compagnie.
Seuls les dirigeants de Saint-Kitts-et-Nevis ont confirmé qu’ils verseront 330 000 euros à la LIAT.
 
Pour sa part, le gouvernement de Sainte-Lucie refuse de financer la LIAT. Le Premier ministre Allen Chastanet exige que la compagnie soit d’abord restructurée.  
 

Les efforts sont insuffisants 


La Barbade, actionnaire majoritaire, qui détient 49,5% des parts de la LIAT, pourrait bien se retirer de la compagnie. Le FMI (Fonds Monétaire International), a mis en place un programme de restructuration dans le pays. La LIAT constitue un fardeau financier dont il faut, peut-être se débarrasser. 

Le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda, avec 13% des actions, a indiqué son intention de racheter les parts de la Barbade.

Pour l’heure, rien n’est décidé. Les responsables politiques d'Antigua-et-Barbuda sont en train d’élaborer une stratégie pour le maintien des services de la LIAT qui sera présentée d’ici à la fin mai 2019.

Tous les actionnaires sont tous d’accord sur un point. La LIAT doit continuer.