Depuis la semaine dernière, (le 12 octobre), il y a de la friture sur la ligne de l'opérateur téléphonique Orange. À l’origine de ce mécontentement, "une qualité de vie dégradée au travail" qui engendre des "burn-out" de plusieurs salariés selon les représentants du personnel.
Grève illimitée
Un préavis a été déposé par les organisations syndicales des Antilles-Guyane, qui ont été reçues par la direction le 16 octobre. Cette première rencontre qui aurait duré un peu plus de 2h, n'a pas satisfait les grévistes qui ont décidé de durcir le mouvement en se mettant en grève illimitée.
Les salariés mobilisés jugent également l'attitude de la direction"méprisante". Selon eux, en quittant la table des négociations, le directeur les aurait informés qu’il répondra par écrit à tous les points de la plateforme.
Une plateforme de revendications en 10 points
- La révision de la situation d'un salarié "débauché" de son ancienne entreprise et qui n'a pas été maintenu dans l'entreprise.
- Un plan de promotion pour les salariés sans promotion depuis plus de 10 ans.
- La révision de la situation professionnelle des salariés victimes de harcèlement, qui ont été déplacés et dont la carrière a été impactée.
- Le versement de la prime ARCQ pour tous les salariés sélectionnés par les managers.
- Le recensement et l’accompagnement de tous les salariés ayant demandé des mobilités.
- La transformation des CDD en CDI.
- La mise en place d’un plan de formation pour tous les salariés n’ayant pas bénéficié des formations initiales ou de mise et/ou de remise à niveau.
- Des actions concrètes pour stopper la politique RH maltraitante à la DTAG.
- Des directives claires pour que les salariés puissent exercer correctement leur mission.
- Des procédures claires sur la collaboration avec les sous-traitants.
- Des procédures claires sur le déclenchement des multiples "plans radial".
Selon les syndicats encore, aucunes actions concrètes n'ont été mises en place pour prendre en compte "le mal-être et le harcèlement" dont seraient victimes "une trentaine de salariés depuis trois ans".
Les enquêtes diligentées par l’entreprise dans les services ne peuvent être les seules réponses à un mal-être profond.
Les organisations syndicales
"Pas de perturbations pour les abonnés (...), le dialogue n'est pas rompu"
Ce sont les affirmations de la direction de l'opérateur qui ne souhaite pas réagir à la plateforme de revendications.
"Le dialogue social trouve toujours sa place au sein de l'entreprise" affirme-t-elle.
Plusieurs rencontres ont déjà été organisées et nous restons disponibles pour la poursuite des échanges.
Communication Orange
Pour l'instant, il n'y a "aucune perturbation" pour les abonnées souligne la direction. "Les plannings n'ont pas été modifiés à ce jour, tout fonctionne normalement et les rendez-vous sont maintenus".