La grève continue à l'hôpital de Trinité

Suite de la grève à l'hôpital de Trinité
Le personnel de l'hôpital de Trinité attend toujours une rencontre avec la direction générale du centre hospitalier. Ce personnel réclame depuis des années, la reconstruction de l’établissement mais le projet est à l’arrêt. La mobilisation n’est pas prête de faiblir.
À l’hôpital de Trinité, ils en ont tous, "gros sur la patate". Le décès récemment, d’une infirmière sur son lieu de travail, suite à une rupture d’anévrisme n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce que réclame avant tout, le personnel, c’est la réhabilitation et la reconstruction de l’hôpital de Trinité. Un projet laissé à l’abandon depuis 4 ans déjà. Un terrain municipal est pourtant déjà à disposition. Aucun chantier n’a encore démarré alors qu’une enveloppe de 65 millions d’euros était prévue pour cela.
Les syndicats UGTM et CDMT affirment que la somme a été détournée pour financer le nouveau plateau technique du CHUM (Centre hospitalier Universitaire de Martinique), à Fort-de-France et l'établissement de Mango Vulcin au Lamentin. Or ce projet a vu le jour bien avant  que soit décidée également, la reconstruction des hôpitaux du François et de Saint joseph.
 

Personnel mobilisé et service minimum assuré

Aujourd’hui, la situation est loin d’être mirobolante. L’hôpital Louis Domergue à Trinité n’est pas aux normes parasismiques. Plusieurs services ont été partiellement fermés comme la maternité ou la gynécologie. Du côté des effectifs, ce n’est guère mieux : pas de personnel de remplacement, les aides soignants et infirmiers sont souvent contraints de travailler pendant leurs jours de repos, ce qui explique le surmenage voir le burn out...
Demain (27 avril 2017), le sous préfet de Trinité a prévu de visiter l’hôpital, pour la première fois depuis sa prise de fonctions. Madame le maire de Basse Pointe est également attendue. Mais aucune rencontre n’est encore programmée, avec la direction générale du CHUM. Entretemps, le personnel reste mobilisé, mais un service minimum est assuré.