Les établissements scolaires de la Martinique ne sont pas restés portes closes ce 1er février, jour de l’appel national à la grève dans l’Éducation nationale. Le mouvement social relayé par les syndicats de locaux a été peu suivi sur l'île.
Peu de perturbations ont été constatées dans les établissements scolaires.
Nous savons que nos collègues ne se mobilisent pas forcément, ne viennent pas en manifestation. Notre message est de dire qu’il faut toujours rester au combat, il faut que la communauté scolaire, que les parents, l’opinion publique, que les élus entendent aujourd’hui notre appel et nous soutiennent. On a un gouvernement qui est en train d’attaquer de plein fouet l’école. Nous ne devons pas laisser casser notre outil d’ascension social.
Régine Bellay, membre de l’intersyndicaleinterrogée par Ronan Bonnec
La mobilisation concernait “l’ensemble des personnels enseignants, CPE, psychologues de l’éducation, contractuels, AED et AESH”, précisait le SE-UNSA dans un communiqué.
Ces derniers manifestaient notamment contre les suppressions de postes prévues à la rentrée 2024 dans l’académie et pour réclamer de “véritables revalorisations salariales”.
Déjà, il y a beaucoup de suppression de postes. 55 dans le 1er degré et 60 dans le second degré, ce qui aura des conséquences assez difficiles pour les services des collègues notamment dans le 2nd degré où de plus en plus seront obligés de travailler dans plusieurs établissements. Mais, il y a aussi et surtout sur le "choc des savoirs" qui a été décrété par notre ministre de l'Education nationale qui n'est rien d'autre qu'une réforme tri social. Aussi, la grosse question que l'on a est sur le diplôme national du brevet. Ceux qui n'ont pas le brevet , ce qui correspond à 10% des effectifs de 3e, devront passer par une classe passerelle au lycée. Ils ne seront pas directement affectés en 2nde, et on ne sait strictement rien des programmes, des enseignants qui vont y travailler.
Valerie Vertale-Loriot, co-secrétaire académique du SNES-FSUinterrogée par Claude Gratien
Une centaine de personnes étaient rassemblées à la Maison des syndicats à Fort-de-France. On dénombre près de 25% de grévistes.