La publication en ligne, AIRMAG, évoque une réunion qui a eu lieu à la fin de la semaine dernière entre la direction d’Air Antilles et d’Air Guyane et les syndicalistes du SNPL, représentants des pilotes de l’organisation.
Selon AIRMAG, la rencontre a été écourtée. Les représentants syndicaux ont quitté les lieux après seulement quelques minutes dénonçant un "comportement méprisant" d'Eric Koury, PDG d’Air Antilles et d’Air Guyane.
La grève entamée depuis le 14 juillet pour une période de 4 jours, sera donc reconduite pour une durée illimitée à partir du 20 juillet 2023.
Selon le SNPL, le premier mouvement a été suivi par 95% des pilotes d’Air Guyane et 60% des pilotes d’Air Antilles.
Au centre des revendications, la revalorisation des salaires des pilotes. Le syndicat demande une augmentation de 15% or la proposition de la direction ne dépasse pas 1%.
Le personnel navigant commercial (PNC) et les membres d’équipage de cabine menacent aussi de se mettre en grève. Selon AIRMAG, " ils attendent de savoir si leur 13e mois de 2022 sera versé."
Les pilotes et le personnel navigant se plaignent aussi des conditions du travail.
Selon Eric Koury, PDG d’Air Guyane et Air Antilles, qui s'est exprimé à AIRMAG, l'impact de la grève ne serait pas aussi dramatique, pour l'instant.
À ce stade nous réalisons 75 à 80% des vols avec un peu de retard et nous avons acheminé les personnes n'ayant pu voler avec nous vers d'autres compagnies régulières ou via des affrètements.
Eric Koury, PDG d’Air Guyane et Air Antilles dans un entretien à AIRMAG
Et pourtant, selon AIRMAG le taux d’endettement d’Air Guyane et d’Air Antilles dépasserait les 35 millions d’euros. La situation des deux compagnies aériennes aurait été encore fragilisée par la crise sanitaire.
La période des grandes vacances est rentable pour le secteur aéronautique. Le prolongement de la grève à Air Guyane et Air Antilles aura un impact négatif sur le chiffre d’affaires.
Mais la menace d’un dépôt de bilan brandi par la direction d’Air Antilles et d’Air Guyane ne change pas la détermination des pilotes.
Selon les syndicalistes, la direction évoque systématiquement le danger de la faillite pour mettre fin aux revendications du personnel.
À Air Guyane et Air Antilles, dans ce climat social dégradé, le dialogue est très difficile entre direction et syndicat.