Depuis le pic de l'épidémie atteint le 19 février 2024, les indicateurs hebdomadaires montrent une diminution significative de l'activité grippale, témoignant de "l'efficacité des mesures prises pour endiguer la propagation du virus" en Martinique. Cette tendance à la baisse est un signe encourageant pour le système de santé, qui a été mis à rude épreuve par le virus.
Les consultations en baisse de 38 % en medecine de ville
Pour la 3e semaine consécutive, les consultations pour syndrome grippal en ville ont montré "une diminution notable, passant de 1 450 consultations hebdomadaires en moyenne à seulement 560 dans la semaine du 11 au 17 mars 2024.
Parallèlement, l'activité de SOS Médecins a également connu un ralentissement avec 74 visites pour suspicion de grippe contre une moyenne de 156 vau cours des trois semaines précédentes. Ces chiffres illustrent clairement "l'efficacité des campagnes de sensibilisation et des mesures préventives adoptées par la population".
Une "tendance similaire" a été observée "dans les services d'urgence hospitaliers", avec seulement 8 passages enregistrés pour suspicion, contre une trentaine de passages hebdomadaires lors des trois semaines précédentes. Cette diminution des cas de grippe nécessitant une hospitalisation d'urgence est "un indicateur positif, soulignant une diminution de la sévérité de l'épidémie".
Des cas graves... et des décès
Malgré ces signes encourageants, l'épidémie a eu des conséquences avec 19 cas graves signalés, dont 3 décès. Il est important de noter qu'"aucun nouveau cas grave n'a été admis dans le service de réanimation du CHU de Martinique depuis le 1er mars".
L'analyse démographique des cas graves révèle que les hommes, principalement dans la tranche d'âge de 18 à 64 ans, ont été les plus touchés, représentant 74 % des admissions en réanimation. Les personnes âgées de plus de 65 ans constituent 42 % des cas graves, ce qui souligne l'importance de la protection des populations vulnérables face à la grippe.
Santé publique France