La question du collège électoral serait le nœud du problème. En effet selon les Patriotes, jeudi (6 septembre), lors d’une dernière réunion de préparation, une liste d’électeurs sur laquelle figuraient 207 noms a été définie entre le groupe IEMO (Informer, Éduquer, Mobiliser, Organiser) et l’administrateur provisoire. Le camp d’Alfred Marie-Jeanne n’était pas présent à cette réunion.
Le lendemain, vendredi 7 septembre, les frondeurs apprennent que 26 personnes qui leur étaient favorables ont été retirées de la liste. Pas de véritable justification pour cela selon le groupe IEMO qui se disait prêt à aller voter quand même, alors qu’il se savait perdant.
Autre sujet qui fâche : l'argent
Selon le groupe des Patriotes, c'est LA raison qui explique le sabotage de l’élection par l’autre camp.En effet, le groupe a des questions sur certaines opérations financières faites par le MIM sur des opérations qu’ils estiment douteuses. Notamment celles qui concernent les versements aux candidats.
Une version contestée par les membres du Palima qui ont répondu par voie de communiqué dimanche 9 septembre."Pour 2017, c'est vrai que Jean-Philippe Nilor a été le seul candidat MIM sur la circonscription sud et donc d'après les informations que nous avons, il aurait bénéficié de 35 000 euros. Mais il apparait que sur les comptes, il s'agit de 50 000 euros. Donc les 15 000 euros restants ont été versés à qui ? Il faut savoir que Francis Carole a fait partie de l'alliance avec le MIM donc on peut supposer que Francis Carole a perçu quelque chose, mais nous ne savons pas, nous demandons donc des explications", Marie Nattes, colistière sur la liste IEMO.
Autre interrogation, celle de ce prêt fait par le MIM qui a été remboursé depuis. Au total 24 517 euros qui ont été prêtés à qui ? C’est la question que pose le groupe IEMO.
Comment les choses vont-elles évoluer ?
"Les frondeurs" visent maître Alain Miroite, l’administrateur provisoire qui selon eux, aurait cédé à la pression du camp Alfred Marie-Jeanne. Mais pour l’heure, aucune décision n'a été prise
Nous avons tenté de joindre maître Miroite ce samedi matin (8 septembre) sans succès pour revenir sur les évènements de la veille."Nous ne demandons rien. Lui peut demander à se faire révoquer. Nous avons un conseil c'est maître Alban Kévin Hauteville et nous n'allons pas bouger sans son consentement. Nous attendons la semaine prochaine, nous aurons un entretien avec lui et nous verrons quelle suite donner à cette affaire", insiste Henri Telliam.
Durant cette conférence de presse, les militants semblaient déçus par l’image que tous ces événements donnent au parti."Peut-être que l'ancien président veut détruire le parti avant de partir, c'est son problème. Mais nous, nous nous battons pour que le MIM puisse perdurer après lui parce qu'il n'est pas éternel. Nous disons que nous allons nous battre pour que le MIM puisse perdurer", Sylvain Bolinois, tête de liste IEMO.