L’embarcation a quitté Cap-Haitien, ville principale du nord d'Haïti. Elle aurait dû prendre la direction du Nord et entamer un trajet d'environ 240 kms. Sa destination était la ville de Providenciales aux Ïles Turks-et-Caicos, un territoire britannique.
Le bateau était surchargé. À son bord, environ 80 passagers ainsi que plusieurs bidons de carburant.
L’incendie, suivie d’une explosion serait survenu près des côtes au nord d’Haïti. Afin d'obtenir une protection divine pendant la traversée et éviter les garde-côtes, les passagers avaient organisé une rite vaudou.
Selon les témoignages, l'incendie s'est déclenché lorsqu'un passager a allumé une bougie pour commencer la cérémonie. Les bidons de carburant ont pris feu et explosé.
Cette catastrophe illustre les risques pris par les hommes, femmes et les enfants qui choisissent les routes de migration clandestines. La situation socio-économique en Haïti est à l'agonie. L’extrême violence de ces derniers mois, a forcé les Haïtiens à recourir à des mesures extrêmes.
Grégoire Goodstein, chef de mission, IOM, Organisation Internationale de migration
La police haïtienne a confirmé que 41 personnes ont été secourues dont 11 blessées graves. Prises en charge à l’hopital, certaines d’entre elles souffrent de brûlures.
Les départs augmentent
Depuis fin février 2024, les gardes-côtes haïtiens constatent une nette augmentation du nombre de personnes qui quittent Haïti clandestinement par bateau.
Des patrouilleurs des Bahamas, des États-Unis, de la Jamaïque et des Îles Turks-et-Caicos, confirment que les interceptions en mer des embarcations en provenance d’Haïti sont plus fréquentes.
Cette année plus de 86,000 migrants haïtiens ont été rapatriés de force en Haïti. Selon IOM, ces rapatriements sont mal organisés.
Souvent des enfants non-accompagnés et des femmes sont renvoyés chez eux, sans aucune protection contre les dangers qu'ils ont tenté de fuir.