Depuis plusieurs semaines, Haïti vit au rythme des manifestations pour exiger des rues plus sûres, des biens plus abordables et la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Des milliers de personnes ont défilé (mercredi 7 septembre) dans la capitale haïtienne. D'autres manifestations ont paralysé diverses villes côtières des régions du nord et du sud d'Haïti, notamment Port-de-Paix, Petit-Goâve et Jérémie, la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
À Port-au-Prince, des coups de feu occasionnels se sont mêlés aux cris et aux applaudissements des manifestants alors qu'ils défilaient dans les rues bloquées par des pierres, des camions et des pneus enflammés.
Les manifestants brandissaient des pancartes contre la pauvreté tandis que d'autres déploraient le manque d'emplois
Dans un contexte social difficile les haïtiens sont confrontés à une augmentation des enlèvements et des meurtres liés aux gangs, à la flambée des prix des produits de base et à un grave manque de carburant dans un taux d'inflation qui a atteint 30 %.
Le bureau du Premier ministre a publié mardi 6 septembre, une déclaration disant qu'il était "conscient de la gravité de la situation" et qu'Ariel Henry prendrait plusieurs mesures, notamment la mise en œuvre de programmes sociaux pour réduire l'extrême pauvreté et garantir que davantage de carburant soit disponible dans les stations-service.
Ariel Henry a appelé au calme et a exhorté les gens à ne pas céder à la manipulation politique.
Haïti est devenu de plus en plus instable depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, les gangs devenant de plus en plus puissants alors que l'administration Henry ne cesse de repousser la date des élections générales prévues l'année dernière.