Les membres du Conseil présidentiel ont tous signé l’accord politique et le projet de décret portant création et fonctionnement du Conseil présidentiel de transition.
L’actuel Conseil des ministres, composé de 17 représentants et dirigé par Michel Patrick Boisvert Premier ministre par intérim depuis la démission d’Ariel Henry le 11 mars 2024, est en possession des documents et doit les faire publier au journal officiel Le Moniteur.
Selon Robenson Geffrard, le journaliste du quotidien Le Nouvelliste, les raisons pour le délai sont inconnues.
Antoine Rodon Bien-Aimé, ancien député d’Haïti et signataire de l’accord politique pour la mise en place du nouveau Conseil présidentiel a confié au journaliste haïtien que "le Conseil des ministres n’a rien à voir dans la non-publication des documents."
La Communauté Caribéenne, la CARICOM est également en possession des documents.
Selon le projet du décret, les priorités du Conseil présidentiel seront, la sécurité, la réforme constitutionnelle et institutionnelle et les élections.
Le journal HaitiLibre a publié l’intégralité du projet de décret ainsi que l’accord politique pour la création d’un Conseil présidentiel.
Selon l'analyse des journalistes d’HaitiLibre, l’accord politique de transition donnera un pouvoir absolu au Conseil présidentiel.
Dans le journal en ligne, AlterPresse, le directeur Gotson Pierre est remonté aux sources de la crise politique, sociale et économique en Haïti.
Gotson Pierre a assisté à un webinaire organisé avec 4 professeurs de l’Université d’État d’Haïti qui ont examiné l’origine de la crise.
Le professeur Jhon Picard Byron a rappelé que la crise actuelle est la conséquence de l’incapacité "à construire un consensus pour constituer le pouvoir d’État."
Le professeur Byron ajoute que la survie de l’État d’Haïti ne sera pas possible sans l’aide des forces étrangères.
On ne peut plus parler de souveraineté de l’État.
Professeur Jhon Picard Byron, l’Université d’État d’Haïti
Selon les universitaires, la situation en Haïti est le résultat des années d’exploitation et de manipulation des populations les plus précaires par les acteurs politiques "pour assurer des gains politiques."
Si les gangs ont pu contrôler la majeure partie de Port-au-Prince c’est parce qu’ils ont été "armés et instrumentalisés par des opérateurs politiques et économiques."
La démission du Premier ministre par intérim Ariel Henry n’a pas réussi à mettre fin au chaos déclenché par l’assassinat du Président Jovenel Moïse en juillet 2021.
Entre-temps, les délibérations du Conseil des ministres se poursuivent.
Le mandat du Conseil présidentiel débutera le jour de la publication des décrets dans Le Moniteur, le journal officiel d’Haïti.