Haïti : le groupe Fantom 509 exige la libération d’un policier

Les membres du groupe Fantom 509, un collectif de policiers en fonction et d'officiers révoqués circulent dans les rues de Port-au-Prince.
A Port-au-Prince, les membres du groupe Fantom 509, ont incendié deux bâtiments administratifs. Il a promis de "semer la terreur" si l’agent de police, Jean-Pascal Alexandre n’est pas remis en liberté.
La capitale haïtienne Port-au-Prince, à nouveau dans la tourmente. Une annexe de l’ONI (Office Nationale d’Identification) et un bureau du CRDI (Centre de Réception et de Livraison de Documents d’Identité) ont été incendiés par les membres du groupe Fantom 509. Des cartes d’identité et du matériel ont été détruits.
 

Fantom 509 est composé de policiers en fonction, de policiers en instance de révocation ou de policiers révoqués.

(La direction centrale de la Police Judiciaire) 


Pour les autorités haïtiennes, "Fantom 509 est un groupe terroriste"
 

Les membres du groupe manifestent cagoulés et en uniforme de police. Tous sont armés. Ils circulent à motos dans les rues de Port-au-Prince.  


Samedi dernier, (13 septembre 2020), Fantom 509 a réussi à faire libérer 5 agents de police, incarcérés au centre pénitentiaire national. Ces derniers sont accusés d'avoir abandonner leurs poste de travail.

Aujourd’hui, Fantom 509 exige donc la libération d’un autre policier, Jean-Pascal Alexandre, rattaché au Bureau de Lutte Contre le Trafic des Stupéfiants (BLCTS).
Incarcéré depuis mai 2020, il est accusé d’assassinat, d’actes de vandalisme, de destruction de biens publics et d'atteinte à la sureté de l’État.
 

"Semer la terreur à Port-au-Prince"


Ce mardi 15 septembre 2020, Jean-Pascal Alexandre était toujours derrière les barreaux. Les membres du Fantom 509 ont promis de "semer la terreur à Port-au-Prince" et de libérer eux-mêmes leur collègue du centre pénitentiaire national.