Haïti : l'ONU et la MINUSTAH ne contribueront pas à la renaissance de l’armée

Membres de la Minustah dans les rues de Port-au-Prince en Haïti, en octobre 2015.
La mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) se termine le 15 octobre 2017. Sandra Honoré Cheffe civile de la Minustah, n’a guère laissé d’espoir à ceux qui souhaitent le soutien du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la remobilisation de l'armée en Haïti.



La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Cheffe civile de la Minustah, Sandra Honoré, n’a guère laissé d’espoir à ceux qui souhaitent le soutien du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la remobilisation de l'armée en Haïti.
 

Une nouvelle mission prendra le relais

L’Organisation des Nations Unies se veut rassurante.  Elle n’abandonnera pas le domaine de la sécurité en Haïti, une fois que les troupes de sa Mission de Stabilisation (MINUSTAH) auront plié bagage, le 15 octobre prochain. Une nouvelle mission prendra le relais. Elle devra appuyer la police nationale haïtienne, notamment en matière de formation. Sandra Honoré a reconnu la volonté du gouvernement haïtien de reconstituer son armée, mais n’a laissé entrevoir aucun espoir quant à l’éventualité d’un soutien l’ONU à cette renaissance. La représentante des Nations Unies a clairement  fait savoir  que "l'ONU et la MINUSTAH en particulier, ne sont pas en mesure de soutenir ou de contribuer à ce plan du gouvernement d'Haïti, d’autant plus que celui-ci n’a jamais remis en cause les compétences de la police.  Personne n’a dit que la PNH n'était pas à la hauteur de la tâche", a-t-elle précisé.
 

Volonté gouvernementale 

Il y a quelques jours, le Président du Sénat haïtien, Youri Latourtue, avait émis le souhait devant l’ambassadeur du Brésil à Port-au-Prince, Fernando Vidal, que le matériel du contingent brésilien de la MINUSTAH reste en Haïti. Le diplomate avait promis d’en discuter avec les autorités de son pays, mais s’était montré plus que réservé, quant au financement de cette future armée.
 
Le gouvernement  aimerait, lui aussi, disposer des hélicoptères et autres équipements de la MINUSTAH pour matérialiser l’un des grands projets présidentiels de Jovenel Moïse. Pour Sandra Honoré, les Nations Unies ne peuvent pas s’engager sur les équipements de la MINUSTAH, car ils ne lui appartiennent pas.  Chaque pays contributeur est venu avec son matériel et n’a pas prévu de le laisser sur place.