La communauté internationale est mobilisée pour venir en aide à Haïti, suite au passage de l'ouragan Matthew. Mais si l’aide humanitaire constitue une urgence pour les populations sinistrées, des organisations sociales haïtiennes redoutent qu’elle ne soit détournée, cette fois encore.
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La communauté internationale est mobilisée pour venir en aide à Haïti, suite au passage de l'ouragan Matthew. Les Etats-Unis, le Venezuela, l’Union Européenne, l’ONU, la CARICOM, l’OECS ont déjà déployé des moyens sur place. Mais si l’aide humanitaire internationale constitue une urgence pour les populations sinistrées, des organisations sociales haïtiennes redoutent qu’elle ne soit détournée, cette fois encore.
Plusieurs organisations auraient déjà exprimé leurs inquiétudes quant au détournement prévisible de l’aide internationale. "Très souvent, les vraies victimes des catastrophes naturelles n’ont jamais bénéficié des aides", selon le responsable du Mouvement démocratique populaire (MODEP). "L’assistance humanitaire annoncée va créer de nouveaux riches en Haïti mais aussi à l’étranger, au détriment des victimes", prévient-il.
"Il faut absolument éviter de répéter les erreurs de 2010", avertit la plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif. Selon cette organisation, en 2010 Haïti a été envahie par une multitude d’organisations non gouvernementales qui ont mis en œuvre différentes opérations, aussi bien humanitaires que de reconstruction ; sauf que ces initiatives ont été prises dans le cadre d’une " marginalisation complète des acteurs haïtiens ". Il faut donc que "l’aide humanitaire s’inscrive dans le cadre de stratégies contrôlées et définies par les acteurs haïtiens", insiste Camille Chalmers, dirigeant de la Plateforme.
Pour la même raison, David Oxygène, dirigeant du Mouvement de Liberté, d’Egalité des Haïtiens pour la Fraternité (MOLEGAF), a lancé un appel à la vigilance face aux comportements des organisations internationales. Le mouvement plaide en faveur d’une " vraie solidarité internationale" qui permettrait aux victimes de faire face à la situation catastrophique à laquelle elles sont confrontées.
Plusieurs organisations auraient déjà exprimé leurs inquiétudes quant au détournement prévisible de l’aide internationale. "Très souvent, les vraies victimes des catastrophes naturelles n’ont jamais bénéficié des aides", selon le responsable du Mouvement démocratique populaire (MODEP). "L’assistance humanitaire annoncée va créer de nouveaux riches en Haïti mais aussi à l’étranger, au détriment des victimes", prévient-il.
"Il faut absolument éviter de répéter les erreurs de 2010", avertit la plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif. Selon cette organisation, en 2010 Haïti a été envahie par une multitude d’organisations non gouvernementales qui ont mis en œuvre différentes opérations, aussi bien humanitaires que de reconstruction ; sauf que ces initiatives ont été prises dans le cadre d’une " marginalisation complète des acteurs haïtiens ". Il faut donc que "l’aide humanitaire s’inscrive dans le cadre de stratégies contrôlées et définies par les acteurs haïtiens", insiste Camille Chalmers, dirigeant de la Plateforme.
Pour la même raison, David Oxygène, dirigeant du Mouvement de Liberté, d’Egalité des Haïtiens pour la Fraternité (MOLEGAF), a lancé un appel à la vigilance face aux comportements des organisations internationales. Le mouvement plaide en faveur d’une " vraie solidarité internationale" qui permettrait aux victimes de faire face à la situation catastrophique à laquelle elles sont confrontées.