C’est vers 18h15 qu’Hervé Pinto est sorti libre du tribunal de Fort-de-France, mais placé sous contrôle judiciaire. L'homme interpellé par les gendarmes (mercredi 6 mars) et placé en garde à vue a été entendu par le juge jeudi 7 mars 2024.
Il est convoqué devant le tribunal correctionnel le 19 juin, à la même date que la dernière convocation qui avait été rendue. Il passera devant le juge des libertés et de la détention parce qu'il est aussi demandé par la vice-procureure qu'il soit mis sous contrôle judiciaire. Cela a été débattu. À l'issue certains éléments ont été retenus, d'autres pas. Ce sont dans ses conditions qu'il a pu être libéré. Il nie tout cela. Lors de sa garde à vue, à aucun moment il n'a reconnu ces faits. Nous contestons aussi la validité de cette procédure et notamment les conditions de son arrestation qui paraissent inacceptables et d'une brutalité inhumaine.
Dominique Monotuka, l’avocat d’Herve Pintointerrogé par Xavier Chevalier
L'homme est concerné par plusieurs affaires, dont des faits de harcèlement.
Il a été interpellé parce que nous avons trois affaires contre lui. Nous en avions deux et nous avons eu une troisième depuis. La première qui concerne des faits que le parquet qualifie de harcèlements à l'encontre des habitants du lotissement où se passent les faits. Harcèlement est une qualification que nous avons choisie pour recouvrir tous ces comportements à la fois de menace, d'insulte, de bruit qu'il fait sur place, de pression qu'il a exercée sur les habitants. Deuxième affaire à l'occasion de son interpellation, il était porteur d'une bombe lacrymogène, ce qui est une arme de catégorie D. Et troisième chose, nous avons une plainte d'un agent d'accueil d'un média qu'il a appelé et enregistré à son insu puis diffusé ses propos sur les réseaux sociaux. Évidemment sans le consentement de cette personne.
Clarisse Taron, procureur de la Républiqueinterrogé par Xavier Chevalier
Selon la Procureure de la République, cette interpellation fait suite à une procédure. Avant son arrestation à la suite d'une émission radio mercredi 6 mars 2024, il aurait été convoqué et ne se serait pas présenté.
Monsieur Pinto ne défère pas aux convocations que la gendarmerie ou la justice lui adresse. J'aurai préféré ne pas mobiliser des forces de gendarmerie qui ont d'autres choses à faire pour des faits qui ne sont pas criminels. Si Monsieur Pinto était venu à nos convocations, on aurait pu se passer de cette interpellation.
Clarisse Taron, procureur de la Républiqueinterrogé par Franck Zozor
Hervé Pinto sera entendu par le tribunal le 19 juin 2024.