Histoire : la réparation du crime esclavagiste entre nécessité et difficultés

Myriam Malsa vice-présidente du MIR / Gabrielle Privat vice-présidente du CNR
"Réparer le crime de l’esclavage : pourquoi, comment, quand ?" : c’était le thème de "Face à la 1ère", l’émission politique de la rédaction radio, dimanche 15 avril. Une problématique évoquée par deux militantes du Conseil national pour les réparations, Gabrielle Privat et Myriam Malsa.
Réparer les conséquences du crime esclavagiste, voilà une question délicate lancée dans le débat public chez nous depuis une douzaine d’années. Le Mouvement international des réparations (MIR), présidé par Garcin Malsa, a été la première organisation à évoquer le sujet en Martinique. Les mentalités ont elles évolué depuis ?

Myriam Malsa

Pourtant, cette problématique de la réparation possède désormais une audience mondiale. L’ONU a décrété une décennie des personnes afro-descendantes de 2015 à 2024. Il s’agit de soutenir toutes formes d’initiatives visant à réhabiliter les descendants des peuples d’Afrique mis en captivité puis en esclavage aux Amériques et dans l’océan Indien.

Une initiative politique et diplomatique forte qui ne trouve qu’un faible écho en France, mais en Martinique aussi. Ce que regrette Gabrielle Privat, la vice-présidente du CNR.

Gabrielle Privat

Dans l’objectif de contribuer à cette nécessaire auto-réparation, le CNR, branche martiniquaise du Mouvement international des réparations (MIR) organise un voyage à l’île de Gorée. Manière de se reconnecter avec la terre-mère.

Les inscriptions sont terminées pour ce déplacement du 23 avril au 2 mai qui sera effectué au Sénégal par 80 personnes. Il s’agit de matérialiser le resserrement des liens entre la population martiniquaise et ses ancêtres africains, comme l’explique Myriam Malsa.

Myriam Malsa


A retrouver en podcast sur notre site internet la1ère.f