IMAGES. Violences urbaines en Martinique : l’île se réveille avec encore des routes entravées par des barricades

Voie principale de Case-Pilote entravée (jeudi 24 octobre 2024 au matin).
Bis repetita ce jeudi 24 octobre 2024, sur plusieurs axes routiers et aux entrées de certaines villes. C’est encore le cas notamment dans le nord Caraïbe, aux portes de Case-Pilote, au quartier Batelière et à Fonds-Lahayé à Schoelcher.

De nouveaux affrontements dans la nuit de mercredi 23 octobre, entre individus parfois cagoulés, auteurs de barrages routiers et les forces de l’ordre mobilisés pour rétablir la circulation et tenter de maintenir l'ordre.

Au réveil ce jeudi 24, les riverains de certaines communes ont découvert (comme la veille), des barricades enflammées par endroits, avec des carcasses de voitures calcinées, des branchages, des troncs d’arbres et autres détritus.

C’est le cas dans le nord Caraïbe, à Case-Pilote.

Rue de l'église de Case-Pilote, encombrée par des débris (jeudi 24 octobre 2024).

La station essence Esso à l'entrée sud de la commune pilotine, a été pillée mais pas de traces de feu.

La façade de la station essence Esso de Case-Pilote (24 octobre 2024).

Non loin de l’entrée de La Colline (entre Case-Pilote et Scholecher), une épave était en travers de la route au petit matin.

Une carcasse de voiture sur la route entre Case-Pilote et Schoelcher, non loin de l'entrée du quartier La Colline (jeudi 24 octobre 2024).

La voie principale du quartier Fond Lahayé à Schoelcher est toujours encombrée comme à Case-Pilote, avec un barrage filtrant par moments.

Le quartier Fond Lahayé à Schoelcher était inaccessible à l'aube (jeudi 24 octobre 2024).

Un peu plus loin, au rond-point de l’Anse Gouraud toujours à Schoelcher, des commerces ont été visités dont un magasin d’optiques.

Un magasin de lunettes vandalisé à l'Anse Gouraud à Schoelcher, durant la nuit du 23 au 24 octobre 2024.

Dans la même zone à quelques mètres du rond-point Gouraud, la station-service Total de Batelière aurait été la cible d’un cambriolage, d’où la fermeture temporaire de sa boutique.

La nuit a été une fois de plus agitée d'après des habitants de ce quartier, où les stigmates d'incendies sont encore bien visibles dans le giratoire du Casino par exemple.

La station-service Total de Batelière à Schoelcher aurait été cambriolée (jeudi 24 octobre 2024).

Fort-de-France n’a pas été épargné à l’image de la nuit précédente, puisqu’aux Terres Sainville, des véhicules brûlées entravaient encore la rue.

Aux Terres Sainville à Fort-de-France, des épaves étaient encore visibles au croisement de la rue Emile Zola et de l'Avenue Jean Jaurès (jeudi 24 octobre 2024 au matin).

D’autres barrages ont également été signalés en début de matinée, au pont du quartier Chapelle à Saint-Joseph, ou encore au rond-point de Basse-Pointe, au nord atlantique du territoire.

Pour rappel

Le fait, en vue d'entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d'employer, ou de tenter d'employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 4 500 euros d'amende.

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