L’inaction de Nicolas Hulot a déçu en Martinique 

Conférence de presse d'Annick Girardin et Nicolas Hulot sur le plan sargasses à la résidence préfectorale en Martinique.
Le désormais ancien ministre de la Transition écologique et du développement solidaire laisse ouverts des chantiers ultra-sensibles. Vu de Martinique, son bilan peut-il être considéré comme positif ?
 
L’invasion des sargasses, les conséquences de l’exposition au chlordécone, la production controversée d’énergie électrique, l’utilisation des pesticides, la protection contre les cyclones : autant de sujets sur lesquels Nicolas Hulot était attendu. Et a déçu.
 

Des questions sans réponses


Il a tardé à venir constater la catastrophe naturelle provoquée par les algues brunes. Il n’a rien dit sur l’usine d’Albioma soupçonnée par certains de rejeter dans l’air des particules toxiques. Il a esquivé les questions sur l’indemnisation des victimes du chlordécone.

Sa bonne volonté n’a pas suffi à nous convaincre qu’il prenait au sérieux ces problématiques. Son remplaçant aura-t-il les coudées plus franches ? Il est permis d’en douter. Pour Nicolas Hulot, le gouvernement n’a pas fait de l'écologie une priorité.
À sa nomination, certains lui avaient reproché d’être la caution d’une équipe dont la doctrine, le libéralisme décomplexé, s’accommode mal de la protection de l’environnement et la santé des populations, ici ou ailleurs.