La reprise des cours, lundi 22 juin 2020, n’a concerné qu’une minorité d’élèves. Les parents préfèrent garder leurs enfants chez eux, en cette période d’incertitude quant à la présence du virus Covis-19.
Trop tard. Trop tôt. Trop peu. A quoi sert-il de mobiliser autant d’énergie, d’argent public, de personnels administratifs, techniques et éducatifs pour à peine deux semaines de classe ? La décision arrive trop tard, par rapport au calendrier scolaire.
Le ministre de l’Éducation nationale justifie sa décision par la nécessité de remettre les élèves dans le bain, après de longs mois d’interruption. S’il s’agit de préparer la rentrée de septembre alors que les élèves sont quasiment en vacances, les livres rendus, les examens acquis, c’est trop tôt.
Les parents d’élèves ne sont pas dupes. L’écrasante majorité continue de garder les enfants à domicile. Seuls ceux qui n’ont pas de solution de garde ou ceux qui approuvent le gouvernement acceptent d’envoyer leurs enfants en classe. Mais c’est trop peu. A l’échelle de la France entière, à peine un douzième des effectifs attendus sera accueilli.
Les autorités ont beau jeu de mettre en avant l’allègement du protocole sanitaire. Le document de 64 pages était inapplicable. D’où les réticences des élus à préparer les établissements scolaires. D’où le scepticisme des enseignants devant ce monceau de nouvelles règles. Le nouveau protocole mis en place revient à jeter à la poubelle ce qui avait été préparé. Certains crient au gâchis et à l’improvisation.
Les motivations politiques de cet énième virement de bord dans la gestion de la crise sanitaire n’échappent à personne. Pour le gouvernement, il faut reprendre le chemin de l’école pour redémarrer l’activité économique en permettant aux parents d’élèves de reprendre le chemin de l’usine, du bureau, de l’atelier. Le patronat a réussi son opération : "la santé, d’accord, mais l’économie d’abord".
Calcul à courte vue. Les salariés ne pourront pas tous, évidemment, prendre leurs congés pendant les vacances scolaires. S’il faut relancer la production pour compenser les pertes de chiffre d’affaires et tenter de rééquilibrer la trésorerie des entreprises, des sacrifices seront nécessaires. Dès lors, qui gardera les enfants ? Les colonies de vacances et les centres aérés risquent de rester fermés ou de fonctionner au ralenti, vu la situation de l’épidémie.
Et nous voilà repartis pour un tour de piste d’incertitudes et de décisions contradictoires !
Le ministre de l’Éducation nationale justifie sa décision par la nécessité de remettre les élèves dans le bain, après de longs mois d’interruption. S’il s’agit de préparer la rentrée de septembre alors que les élèves sont quasiment en vacances, les livres rendus, les examens acquis, c’est trop tôt.
Les parents d’élèves ne sont pas dupes. L’écrasante majorité continue de garder les enfants à domicile. Seuls ceux qui n’ont pas de solution de garde ou ceux qui approuvent le gouvernement acceptent d’envoyer leurs enfants en classe. Mais c’est trop peu. A l’échelle de la France entière, à peine un douzième des effectifs attendus sera accueilli.
Les autorités ont beau jeu de mettre en avant l’allègement du protocole sanitaire. Le document de 64 pages était inapplicable. D’où les réticences des élus à préparer les établissements scolaires. D’où le scepticisme des enseignants devant ce monceau de nouvelles règles. Le nouveau protocole mis en place revient à jeter à la poubelle ce qui avait été préparé. Certains crient au gâchis et à l’improvisation.
Naviguer à vue mène au naufrage
Les motivations politiques de cet énième virement de bord dans la gestion de la crise sanitaire n’échappent à personne. Pour le gouvernement, il faut reprendre le chemin de l’école pour redémarrer l’activité économique en permettant aux parents d’élèves de reprendre le chemin de l’usine, du bureau, de l’atelier. Le patronat a réussi son opération : "la santé, d’accord, mais l’économie d’abord".
Calcul à courte vue. Les salariés ne pourront pas tous, évidemment, prendre leurs congés pendant les vacances scolaires. S’il faut relancer la production pour compenser les pertes de chiffre d’affaires et tenter de rééquilibrer la trésorerie des entreprises, des sacrifices seront nécessaires. Dès lors, qui gardera les enfants ? Les colonies de vacances et les centres aérés risquent de rester fermés ou de fonctionner au ralenti, vu la situation de l’épidémie.
Et nous voilà repartis pour un tour de piste d’incertitudes et de décisions contradictoires !