Manifestants et gendarmes sont toujours présents sur le site de la distillerie JM à Macouba ce samedi (13 février 2021). Un homme a été interpellé et placé en garde à vue depuis hier. Le directeur, de son côté, a déposé plainte ce matin. La distillerie est toujours fermée.
Le calme n'est pas encore revenu à la distillerie JM à Macouba. Les manifestants qui ont investi les lieux hier après-midi (vendredi 12 février 2021) ont passé la nuit sur place et sont toujours présents ce samedi (13 février 2021). De nombreux gendarmes sont eux aussi présents sur le site. Personne ne peux y entrer.
L'heure est au nettoyage dans la boutique qui évidemment n'accueille pas de public. Selon le directeur, "les dégâts devraient tourner autour 40 mille euros".
Un homme en garde à vue et une plainte déposée
Dès vendredi 12 février 2021, lors de vifs échanges, un homme a été interpellé sur le site et placé en garde à vue. Quelques militants sont devant la gendarmerie de Trinité en soutien.
De son côté, Emmanuel Becheau, directeur général des Rhums JM, a annoncé avoir porté plainte ce samedi matin (13 février 2021).
Concernant le motif invoqué par les manifestants (le logo de la marque qui affiche "le pavillon esclavagiste" aux quatre serpents et des "scènes esclavagistes" sur l'étiquette de la bouteille), le directeur répond que des changements sont en cours depuis 2019.
Écoutez Emmanuel Becheau, directeur général des Rhums JM, il est interrogé par Claude Gratien.
Emmanuel Becheau, DG Rhums JM
Quand on a été sensibilisé à cette problématique en 2019, on a pris la décision de modifier notre packaging.
Vous imaginez bien que dans notre activité industrielle, ces processus sont relativement longs et il nous faut un certain temps pour basculer de l'ancien vers les nouveaux packagings.
Aujourd'hui 80% de nos packagings sont aujourd'hui conformes aux revendications des manifestants.
Le directeur général n'avance pas de date. Il annonce un échange avec les manifestants, afin d'expliquer la démarche de l'entreprise.
On va proposer dans les heures qui suivent, un communiqué de presse qu'on fera lire avant aux manifestants qui sont sur site, pour bien expliquer que notre démarche n'est pas du tout de maintenir des signes qui pour certains pourraient représenter l'esclavage.
On est une entreprise tournée vers l'avenir avec une éthique responsable.
L'entreprise qui emploie 30 personnes au total (distillerie et zone agricole) est totalement à l'arrêt depuis vendredi après-midi (12 févier 2021).