Les masques FFP2 labellisés "Biomass Graphène" envoyés aux professions médicales sont interdits d'utilisation. Ils contiennent du graphène, substance jugée toxique d'après les autorités de santé. Leur utilisation est interdite depuis le 7 juin 2021 en Martinique et dans toute la France.
Près de 17 millions de masques FFP2 distribués aux soignants ont été rappelés par Santé publique France en France et en Outre-mer fin mai 2021.
Les autorités canadiennes avaient anticipé en rappelant des millions de masques il y a plus de deux mois, le 25 mars 2021.
En Martinique, les hôpitaux, professions médicales et para-médicales, sapeurs-pompiers ... ont été alertés par la présence possible de graphène.
Dans une note relayée par l'ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé le 25 mai 2021 et mise à jour le 31 mai, Santé publique France enjoint les personnels dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux à ne plus utiliser les masques FFP2 labellisés “Biomass Graphène”.
"Urgent-information de sécurité"
Une note passée quasiment inaperçue sur le site de l'ANSM mais révélée par le quotidien Mediapart le 31 mai 2021.
Elle indique bien que Santé publique France demande aux hôpitaux de ne plus utiliser des masques labellisés "Biomass Graphène". Le document intitulé "Urgent – information de sécurité" indique que les masques doivent être remisés dans "l’attente de l’évaluation de l’éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques".
Dans l’attente de l’évaluation de l’éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques” et “par précaution”, ne plus utiliser les masques FFP2. En cas de présence dans vos stocks de la référence concernée, merci de mettre la référence en quarantaine. Si les masques ont été redistribués, identifier les structures concernées et transférer le courrier ainsi que le formulaire afin que chaque structure indique les éventuelles quantités détenues.
Santé Publique France.
Dans une note à l'intention de l'ensemble des pharmacies et hôpitaux, Santé Publique France indique que les lots de trois différents modèles du fabricant Shandong Shengquan New Materials doivent lui être renvoyés. ".
Le graphène dangereux pour la santé
Il s'agit d'un nouveau nanomatériau léger et ultrarésistant aux applications multiples et très prometteuses, qui aurait des propriétés antivirales et antibactériennes, mais serait également susceptible de provoquer des risques de difficultés respiratoires en cas d’inhalation de particules.
Ce sont trois modèles du fabricant Shandong Shengquan New Materials qui sont concernés.
Le graphène est une substance classée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail dans la catégorie des biocides, définis comme “des substances ou des préparations destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes jugés nuisibles : champignons, bactéries, virus, rongeurs, insectes, etc. ”
Un éventuel risque de toxicité pulmonaire
Le 2 avril 2021, le ministère canadien de la Santé alertait déjà sur les risques des masques contenant du graphène.
L'inhalation de particules de graphène pourrait causer une toxicité pulmonaire précoce chez les animaux. Cependant, on ne connaît pas encore le potentiel d’inhalation de ces particules par les masques chez les humains ni les risques pour la santé qui en découlent, lesquels peuvent varier en fonction de la conception du masque.
Des symptômes respiratoires détectés au Québec
Sur une commande passée à la Chine de 60,5 millions de masques dotés d’un marquage CE, au moment où la France souffrait d'une pénurie de masques en avril 2020, 16,9 millions d'entre eux déjà distribués "principalement aux établissements de santé et établissements médico-sociaux" sont concernés par la nouvelle interdiction.
Début avril, quatre ONG (organisation non gouvernementale) avaient déjà prévenu au niveau européen d'une éventuelle toxicité des masques contenant du graphène mais aucune réponse ferme n'avait été apportée par la Commission européenne.
Les autorités françaises ont commencé à s'en inquiéter après l'interdiction le 26 mars dernier de millions de masques chirurgicaux, avec la même composition, par le ministère de la santé canadien. Une mesure qui faisait suite à des difficultés respiratoires et des irritations de la peau constatées chez plusieurs écoliers québécois.
L’Anses va être chargée d’évaluer la toxicité des masques concernés par le rappel.