Une intersyndicale réclame une police intercommunale des transports

27% des passagers du réseau Mozaïk voyagent sans ticket
Une intersyndicale de la CFTU/Mozaïk réclame la création d'une unité spéciale pour assurer la sécurité et le contrôle en particulier pour le TCSP. Cette unité prendrait la forme d'une police municipale intercommunale des transports dans les villes du centre.
Cette demande de création d'une unité spéciale fait suite à la série d'agressions contre les chauffeurs des bus du réseau des villes du centre ces derniers mois. Des agressions qui ont provoqué droits de retrait et grèves des salariés.

Selon une intersyndicale de la CFTU/Mozaïk (CSTM, CGTM, SUD et CFTC), selon Félix Amar de la CSTM, l'une des solutions pour garantir la sécurité notamment avant le démarrage commercial du TCSP (Transport en Commun en Site Propre), est donc la création d'une police municipale intercommunale des transports, sur le modèle de ce qui existe à la RATP à Paris.
 

Pas de courrier officiel selon la CACEM

"À la veille de la mise en circulation du TCSP tant attendu et qui vient accroître la capacité de transport sur la CACEM, il n’a jamais été aussi crucial d’évoquer le problème de la sécurité, tant des professionnels (conducteurs et contrôleurs) que des usagers du réseau, et de l’incontournable nécessité d’une véritable Police Municipale Intercommunale des Transports (PMIT)", écrit  Félix Amar, responsable des contrôleurs et représentant syndical de la CSTM (Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais) de la CFTU/Mozaïk . Une demande publiée sur les réseaux sociaux à l'attention d'Athanase Jeanne-Rose, le président de la CACEM. "Le président n'a reçu aucun courrier officiel", répond l'entourage du président de la CACEM. "Mais le sujet est évoqué", assure notre source.
 
"La Police Municipale Intercommunale des Transports est un dispositif d’intervention spécifiquement dédié à la sécurité du transport de personnes, à la disposition des besoins du service contrôle. Elle doit couvrir l’intégralité du réseau sur la CACEM, de la prise de service du 1er bus à la fin de service du dernier bus. Ce dispositif est encadré par l’Article 43 de la loi relative à la démocratie  de proximité du 27 février 2002, renforcée par la loi Savary du 22 mars 2016, suite à l’attentat dans le métro parisien".
 

L'autorité organisatrice est "Martinique Transport"

Le syndicat attend un engagement ferme et la signature d’une convention entre les quatre municipalités de la CACEM (Lamentin, Schœlcher, Saint Joseph, Fort-de-France) et la Préfecture. "Messieurs les décideurs, il ne s’agit pas d’une menace mais juste une certitude : pas de PMIT, pas de contrôle possible dans le TCSP. La balle est dans votre camp", indique le délégué syndical de la CSTM au nom de ses camarades.

Félix Amar et ses partisans s'adressent à la CACEM en ignorant peut-être que l'autorité de transport est aujourd'hui de la seule responsabilité de "Martinique Transport", dont le conseil d'administration est présidé par Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la CTM.