À quoi ressemblera la future Assemblée nationale ? Tout dépendra, bien sûr, du choix des électeurs. Et de l’orientation des députés, dont les nôtres, qui devront appuyer ou combattre le président récemment élu.
Que feront nos quatre députés une fois élus ? Renforcer la majorité présidentielle ou la combattre ? Seront-ils englobés dans le mouvement impulsé par le président fraîchement élu ou seront-ils ses alliés ? A moins qu’ils n’intègrent l’opposition.
Or, il est fort possible que le président ne dispose pas de la majorité absolue et qu’il soit contraint de gouverner en négociant chaque réforme, chaque loi, chaque budget afin de trouver une majorité d’idées ponctuelle et renouvelable. Ce qui amènerait le régime français à emprunter aux pratiques en vigueur dans plusieurs pays d’Amérique.
Autre scénario, tout aussi probable, le président dispose d’une majorité homogène. Auquel cas, le renouveau ne sera pas au rendez-vous. Le défi relevé par Emmanuel Macron consiste précisément à bousculer les habitudes en affaiblissant les forces politiques traditionnelles. Il devra relever un double défi : se hisser au-dessus des partis politiques, alors qu’il en a créé un, tout en se prévalant d’une majorité d’électeurs, alors qu’il est minoritaire dans le pays.
Au premier tour, le président a recueilli 24% des voix mais seulement les voix de 18% des inscrits, en tenant compte de l’abstention et des votes blancs et nuls. Au second tour, il a été élu par moins de la moitié du corps électoral, 44%, autant par conviction que par défaut. D’où son dilemme s’il obtient une majorité de députés : écraser ceux qui ne l’ont pas choisi ou composer avec eux.
Dans le premier cas, il se conformera aux habitudes du régime en vigueur depuis le général de Gaulle, dont il veut emprunter les pas, et il aura raté son pari de renouveler, par le haut, la démocratie représentative. Dans le second cas, il pourra réussir une petite révolution politique : tourner le dos à la démocratie inachevée à la française. La parole est désormais aux citoyens. Et à nos députés.
Or, il est fort possible que le président ne dispose pas de la majorité absolue et qu’il soit contraint de gouverner en négociant chaque réforme, chaque loi, chaque budget afin de trouver une majorité d’idées ponctuelle et renouvelable. Ce qui amènerait le régime français à emprunter aux pratiques en vigueur dans plusieurs pays d’Amérique.
Autre scénario, tout aussi probable, le président dispose d’une majorité homogène. Auquel cas, le renouveau ne sera pas au rendez-vous. Le défi relevé par Emmanuel Macron consiste précisément à bousculer les habitudes en affaiblissant les forces politiques traditionnelles. Il devra relever un double défi : se hisser au-dessus des partis politiques, alors qu’il en a créé un, tout en se prévalant d’une majorité d’électeurs, alors qu’il est minoritaire dans le pays.
Au premier tour, le président a recueilli 24% des voix mais seulement les voix de 18% des inscrits, en tenant compte de l’abstention et des votes blancs et nuls. Au second tour, il a été élu par moins de la moitié du corps électoral, 44%, autant par conviction que par défaut. D’où son dilemme s’il obtient une majorité de députés : écraser ceux qui ne l’ont pas choisi ou composer avec eux.
Dans le premier cas, il se conformera aux habitudes du régime en vigueur depuis le général de Gaulle, dont il veut emprunter les pas, et il aura raté son pari de renouveler, par le haut, la démocratie représentative. Dans le second cas, il pourra réussir une petite révolution politique : tourner le dos à la démocratie inachevée à la française. La parole est désormais aux citoyens. Et à nos députés.