Lorsque l'on demande à Éric Barray, si l'arrivée de ces géants des mers dans la baie de Fort-de-France lui donne encore envie de naviguer, sa réponse est très claire.
J'avais les boules au moment du départ, pendant la course encore plus et à l'arrivée c'est carrément total. Un marin, ce n'est pas fait pour rester à terre, par définition. Avec la maturité, il n'y a plus d'hésitation, on se dit : je vais repartir. Nous allons nous donner tous les moyens avec l'équipe de retrouver les moyens financiers et y être tout simplement.
Éric Baray, navigateur, interrogé par Audrey Govindin
Le skipper et son binôme Jean-Édouard Criquioche avaient franchi la ligne d'arrivée à la 34e position de la catégorie Class40 lors de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre. Mais cette année, il a dû déclarer forfait pour des raisons, essentiellement financières.
Hormis le fait d'être navigateur, je sais qu'ici on ne peut pas toujours trouver des budgets comme en Europe ou en métropole. Ce n'est pas toujours évident pour moi et si simple.
Il prépare donc la prochaine édition, prévue en 2025. Le navigateur pourrait s'inscrire en catégorie Class40 ou Ocean Fifty en fonction des coûts et de l'option retenue, la location ou l'achat d'un bateau.
Même s'il est difficile pour l'instant de dresser le budget dont il aura besoin pour ce rendez-vous, il indique que le coût en Class40 se situe entre 2,5 et 3 millions d'euros.
Les partenaires seront essentiellement issus du privé. Il y a déjà des pistes, certains partenaires privés sont prêts à me suivre. J'ai envie de dire on verra bien. Si Dieu veut, on n'y sera... et je crois qu'il voudra.
Concernant son binôme, Eric Barray a "un accord de principe" avec quatre skippers.
Le navigateur est très ambitieux. Il envisage d'être aussi au départ de l'édition 2026 de la "Route du rhum" en Guadeloupe.