Un jeune Américain se passionne pour le football de la Caraïbe (5/5)

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Dernier épisode de notre série sur les passionnés de football local. Notre rencontre nous emmène à Chicago, aux États-Unis. C’est là que vit Adam Svoboda. À 28 ans, ce jeune Américain s’intéresse au football caribéen. Avec son compte @caribbeanfooty, il tweete régulièrement à ce sujet.
Si vous lui parlez de Sébastien Crétinoir ou encore de Christophe Jougon, il ne vous regardera pas interloqué. Ces noms, il les connaît. Ces joueurs, il les a vus jouer. De Daniel Hérelle, Adam Svoboda dit même qu"il fait son boulot, il le fait bien et il le fait à chaque match".

Cet Américain de 28 ans, natif de Chicago, nous le rencontrons grâce à son compte Twitter, @caribbeanfooty et son site internet. Depuis octobre 2010, il y poste régulièrement des informations sur les équipes nationales caribéennes. Il live-tweete également les matchs. "La seule ligue qui retransmet en télévision ses matchs, c'est Bonnaire. Ils n'ont que trois matchs par semaine, c'est sûr que c'est plus facile. Dans la plupart des îles, les matchs passent à la radio. Sinon, j'utilise Facebook ou les sites internet des ligues", détaille-t-il. Pour les matchs martiniquais, il les regarde grâce à CVC Foot.

Adam s'appuie également sur un réseau de correspondants. "Il suffit de trouver des gens sympas et utiles. et ça peut être n'importe qui", commente l'Américain. "À Sainte-Lucie par exemple, j'ai réussi à rentrer en contact avec quelqu'un de leur fédération. Il est très motivé, ce qui n'est pas commun. Les correspondants, ça peut-être un joueur, ou quelqu'un qui est un vrai supporter et qui va à tous les matchs. Il y a beaucoup de fédérations qui résistent et qui fonctionnent comme il y a 20 ans. C'est dommage".
 

Espagnol, français, néerlandais


Plus jeune, Adam Svoboda regarde à la télévision les matchs de la ligue anglaise. Mais comment un Américain se retrouve à s'intéresser à la Caraïbe. "Cela m'a intrigué un peu", raconte-t-il en parlant de la participation de la Jamaïque à la Coupe du Monde en France en 1998. "Et puis avec mon frère, on avait un jeu vidéo dans lequel on jouait avec les équipes caribéennes". En 2006, Trinidad-et-Tobago se qualifie pour le Mondial allemand. Depuis, Adam troque volontiers les matchs européens pour les matchs caribéens. "Pour moi, les compétitions comme le Tournoi des 4, sont plus excitantes que la Coupe du Monde", explique-t-il. "Peut-être parce qu'il n'y a plus beaucoup de surprises dans cette compétition. Je trouve plus intéressant de connaître la vie de ces hommes. Ce sont des amateurs, des gens normaux quoi, des professeurs, des pompiers. C'est plus intéressant que des gens payés des millions de dollars".

Qu'en est-il de la barrière de la langue ? "Je me débrouille bien en espagnol. Je peux parler un mot ou deux de néérlandais. Depuis la Coupe de l'Outremer en 2008, je me suis mis au français. Je peux comprendre ce que je lis ou ce qui se passe sur le terrain. Mais mon français est loin d'être parfait", rigole-t-il.

À force de s'intéresser au sport, Adam connaît maintenant un peu de ces pays-là, même s'il n’a jamais voyagé dans la Caraïbe. Mais à la première opportunité, promis, il le fera.