Les jeunes joueurs du Good-Luck retrouvent les terrains de rugby

Jeunes licenciés du Good-Luck en train de jouer au rugby.
Le club omnisports du Good-Luck, à l'instar de certaines équipes, a bravé l'épidémie de Covid-19 pour offrir aux jeunes licenciés un entraînement de qualité, plusieurs mois après l’arrêt des compétitions.
Une semaine avant la rentrée scolaire, les jeunes du Good-Luck rugby de Dillon (Fort-de-France), tout comme ceux de Ducos et des Trois-Îlets, ont repris le chemin des terrains. Sous un soleil de plomb, mercredi 26 août, les licenciés qui n'ont pas pris part au stage de remise à niveau qui se déroule à Tartane du 26 au 29 août 2020 se sont rendus sur les terrains annexes de Dillon. 

À cause de la pandémie de Covid-19, seulement un tiers des parents ont accepté d'amener leurs progénitures à l'entraînement. Mais peu importe le nombre, les enfants sont très heureux de se retrouver. 
Pour l'occasion, les entraîneurs ont adaptés leur séance. Le but est de pouvoir retrouver les sensations avec le ballon et faire du physique déguisé.
 

"Je vais te mettre des crochets"


Dès les premières minutes, les enfants présents se taquinent, "toi tu n'as pas fait d'exercice pendant le confinement, je vais te mettre des crochets", lance l’un des jeunes. 
Pour ce premier entraînement, les huit joueurs de l'équipe, toutes catégories d'âges confondues, se retrouvent face à face avec des exercices adaptés. 

Jour de reprise, il faut tout d'abord revoir les fondamentaux et notamment les passes, à faire impérativement en arrière au rugby. 
Jeunes à l'entraînement de rugby.
C'est alors que les jeunes mettent à exécution leurs menaces face aux différents gabarits. Mais malgré les différences, les enfants, âgés de 12 à 17 ans sont tellement heureux de retrouver le terrain et tentent tout ce qu'ils ont imaginé durant le confinement et ce qu'ils ont vu sur les différentes retransmissions. 

Les entraîneurs sont alors obligés de calmer les ardeurs des jeunes hommes. 

Après un échauffement musculaire, les joueurs passent en situation de "toucher 2 secondes". Cela signifie qu'une fois que le porteur du ballon est touché à deux mains, il doit le libérer dans les deux secondes qui suivent. Du coup, les adolescents s'amusent et retrouvent le goût du rugby et des images spectaculaires qu'ils ont imaginées avant de pouvoir fouler à nouveau les terrains.
 

La convivialité est de rigueur


Une fois les fantasmes des jeunes assouvis, les entraîneurs décident de faire des exercices de technique individuelle, avant de conclure par un match à toucher.
Dans cet exercice final, peu importe l'âge, ou le physique, tous se régalent de retrouver les terrains, de pouvoir retrouver les amis et surtout de se moquer, quand ils passent l'adversaire sur une feinte ou sur un joli mouvement.

David, 16 ans, s'est amusé lors de cette reprise. Surtout, lorsqu'il a effectué une feinte de passe contre son ami Maxence. Selon lui, le plus important est de recommencer le rugby et de retrouver une hygiène de vie correcte. Et d'ajouter que ce qu'il lui a le plus manqué c'est "les petits crochets, les petits raffuts, les petites feintes". Son objectif est "d'humilier" ses adversaires et notamment lors d'un exercice de deux contre un ou, alors qu'il effectue une feinte de passe, son adversaire tombe à la renverse et se retrouve sur les fesses.  

Pour Maxence, un autre jeune de 16 ans, l'essentiel est ailleurs. Outre le fait de gagner ou perdre qui l'importe peu, l'objectif est de prendre du plaisir. Il avoue avoir pris du poids durant le confinement et espère que la reprise du rugby va l'aider à en perdre. Pour lui, le plus important était de s'amuser. 
De son côté, Lucas, 11 ans, qui a de grandes ambitions pour l'avenir et qui durant le confinement a couru et a fait du vélo, l'important était de retrouver ses amis. Melvin, du même âge, est heureux de pouvoir à nouveau jouer. Maintenant, il attend avec impatience les compétitions.