Succès populaire pour la "journée de résistance" organisée par la municipalité du Gros-Morne jeudi 11 novembre 2021. A travers une cinquantaine de stands, le public a pu redécouvrir l’agriculture naturelle, des ateliers-rencontres sport santé, et un marché végétal avec la pharmacopée locale.
(Re)voir le reportage d’Irène Emonides et de Patrick Régis.
L’invitation avait été lancée sur les réseaux sociaux, ce qui a offert l’occasion à la minorité municipale de publier également sur la toile, une tribune au vitriol contre le maire Gilbert Couturier.
"Résistance contre qui ?"
L’opposition du Gros-Morne s’interroge d’abord sur le positionnement du maire face à la situation sanitaire, position qui ne doit pas être "un écran de fumée qui cacherait les erreurs et les incompétences de la majorité municipale" lâche la présidente du mouvement "Forces Rassemblées".
La résistance est l’action de résister physiquement à quelqu’un, à un groupe, de s’opposer à leur attaque par la force ou par les armes.
La crise sanitaire n’est pas une affaire gros-mornaise ou martiniquaise uniquement. Elle est MONDIALE.
La réponse ne peut être que collective.
Et ne doit faire l’objet d’aucune manipulation des populations.
"S’opposer à une autorité ? laquelle ?"
La minorité fait aussi allusion à une saisine de la Chambre Régionale des Comptes depuis le 18 août dernier, "à cause d’une créance non recouvrée de 70 000 euros entre 2008 et 2014", affirmait Gilbert Couturier dans le quotidien France-Antilles en ligne du 2 novembre 2021.
"Le Préfet ne demande pas une saisine de la Chambre Régionale des Comptes uniquement pour 70 000 euros de créances anciennes, mais bien pour des problèmes beaucoup plus graves de non-maîtrise des dépenses de personnel, d’insuffisance des recettes d’investissement et d’un budget en déséquilibre", rectifie le groupe "Forces Rassemblées".
"Quelle est la réalité ?"
La tribune de l’opposition s’achève par une anaphore sur "la réalité" gros-mornaise.
La réalité c’est que l’actuelle majorité gère une commune qui doit 1,2 millions d’euros aux entreprises (…).
La réalité c’est que l’église du Gros-Morne est toujours fermée.
La réalité c’est que la grande majorité de nos écoles manquent de moyens (…).
La réalité c’est un cimetière qui n’est pas éclairé pendant un week-end de la Toussaint.
La réalité c’est que le marché ne peut pas être utilisé car il n’a pas obtenu un avis favorable de la commission de sécurité.
La réalité c’est que l’entretien des espaces verts est réalisé "silon van", de manière épisodique, alors que de nombreuses zones restent source d’insécurité pour la population (…)
"Le Gros Morne est bloqué depuis 2014, rien n’avance" affirme encore "Forces Rassemblées", par la voix de sa présidente, Audrey Thaly-Bardol, conseillère exécutive au sein de la nouvelle gouvernance de la Collectivité Territoriale de Martinique.
En 2020, l’ex conseiller territorial de l’ancienne majorité indépendantiste, Gilbert Couturier, a été réélu pour un second mandat.