Les jours fériés locaux seraient contestés par certains patrons en Martinique

À l’approche du carnaval, le point sur les jours fériés locaux. En plus des jours de fêtes religieuses ou nationales, la Martinique bénéficie de plusieurs autres jours fériés locaux. Ces acquis seraient contestés par certains patrons selon certains syndicats.
Les deux centrales syndicales CDMT et CSTM envisagent une action très bientôt pour dénoncer, "les abus de certains chefs d’entreprises". Elles les accusent de faire pression sur certains salariés pour qu’ils travaillent ces jours-là, sans compensation financière.

D’autres demanderaient à leurs employés de poser des RTT ou leur 5e semaine toujours sur ces jours fériés locaux. "Illégal", peste Philippe Pierre-Charles de la CDMT.
D’autant moins légal que ces jours sont considérés comme fériés par la Cour de Cassation. C’est ce qu’on appelle des jours d’usage.

On en compte quatre, en Martinique : Mardi Gras, Mercredi des Cendres, Vendredi Saint, et les Défunts, le 2 novembre. Le 22 mai entre dans une autre catégorie, celle des jours fériés légaux reconnus officiellement par la loi.

Tout se fait toujours avec l’accord des représentants du personnel, selon le président du Medef Martinique

Bernard Edouard le président du Medef (Mouvement des entreprises), de  Martinique semblait presque surpris. "De telles pratiques sont inimaginables ici", selon lui. "Il y aurait déjà eu des grèves", poursuit-il. "Au contraire, tout se fait toujours avec l’accord des représentants du personnel".
Généralement, une rétribution plus forte est accordée aux volontaires. L’augmentation varie entre 10 et 50%.