Dans une lettre ouverte adressée au chef de l'État, Emmanuel Macron, l'ex présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, estime que "le moment est venu de donner au tourisme les véritables moyens de s’épanouir et de générer les recettes qu’il est assurément en capacité de produire".
•
Dans son courrier, Karine Roy-Camille souligne d’abord l’attractivité historique et patrimoniale de la France, en rappelant qu’elle se hissait encore en 2018, à la 1e place mondiale des destinations en matière de fréquentation touristique, avec 89,4 millions de visiteurs.
Mais, "nous ne pouvons pas nous satisfaire d’occuper la 3e place en matière de retombées économiques, avec 55,5 milliards de recettes", en dépit du travail d’Atout France* (l’agence de développement touristique de la France), dont l’ex conseillère régionale a été l'administratrice.
Karine Roy-Camille (interrogée par Laurie-Anne Virassamy) plaide donc pour un ministère du tourisme de plein exercice en France.
Karine Roy-Camille ajoute que "ce ministère s’impose, à l’évidence, fort et plus autonome car l’industrie touristique est la plus fragile d’entre toutes. En effet, elle subit de plein fouet tous les aléas, climatiques, politiques, concurrentiels, sociaux".
Celle qui a reçu la médaille de bronze du tourisme en 2011, jette le même regard sur la Martinique, où le séjour des plaisanciers par exemple est trop court dit-elle, idem pour les croisiéristes américains en particulier, confrontés par ailleurs à des soucis de passeport. Elle s’en explique (devant Laurie-Anne Virassamy).
Cette missive adressée au chef de l’État français, intervient quelques jours après un rapport sur le tourisme en France, dévoilé mercredi 24 juillet 2019 à l’Assemblée Nationale par une mission d’information.
D’après la co-rapporteur de cette mission parlementaire, Marguerite Deprez-Audebert, les touristes ne sont pas toujours bien accueillis, et les hôtels se dégradent en France, un phénomène encore plus marqué dans certains territoires ultramarins selon la députée MODEM du Pas-de-Calais. Elle est au micro d'Edwige Saint-Thomas.
Dans sa lettre ouverte, Karine Roy-Camille qui n’est pas loin de dresser le même constat, rappelle qu’elle est "originaire d’un territoire où service et servitude ont longtemps été confondus" (…)
"N’oublions pas que, contrairement à d’autres destinations où le séjour se vit en autarcie en un seul et même lieu, la France et toutes ses composantes, se vivent, s’arpentent, se dévoilent et se découvrent aux contacts des Français. Nous revenons donc bien à l’humain. Il est au cœur de notre réussite".
En outre, l’ex présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, formule des propositions, tels que "des cours d’éducation touristique aux scolaires et des campagnes de sensibilisation à destination du grand public", Karine Roy-Camille qui, avant de conclure, s’interroge sur la filière dans nos îles.
"Et que dire de l’Outre-Mer où la réglementation et les normes faisant sens dans l’Hexagone, ne sont souvent pas applicables ? Une prise en compte des spécificités, non pas pour de l’assistanat, mais pour une vraie responsabilisation participerait à son envolée".
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4160525?sommaire=4160760
Mais, "nous ne pouvons pas nous satisfaire d’occuper la 3e place en matière de retombées économiques, avec 55,5 milliards de recettes", en dépit du travail d’Atout France* (l’agence de développement touristique de la France), dont l’ex conseillère régionale a été l'administratrice.
Karine Roy-Camille (interrogée par Laurie-Anne Virassamy) plaide donc pour un ministère du tourisme de plein exercice en France.
Karine Roy-Camille
Celle qui a reçu la médaille de bronze du tourisme en 2011, jette le même regard sur la Martinique, où le séjour des plaisanciers par exemple est trop court dit-elle, idem pour les croisiéristes américains en particulier, confrontés par ailleurs à des soucis de passeport. Elle s’en explique (devant Laurie-Anne Virassamy).
Karine Roy-Camille
D’après la co-rapporteur de cette mission parlementaire, Marguerite Deprez-Audebert, les touristes ne sont pas toujours bien accueillis, et les hôtels se dégradent en France, un phénomène encore plus marqué dans certains territoires ultramarins selon la députée MODEM du Pas-de-Calais. Elle est au micro d'Edwige Saint-Thomas.
Marguerite Deprez-Audebert
"N’oublions pas que, contrairement à d’autres destinations où le séjour se vit en autarcie en un seul et même lieu, la France et toutes ses composantes, se vivent, s’arpentent, se dévoilent et se découvrent aux contacts des Français. Nous revenons donc bien à l’humain. Il est au cœur de notre réussite".
En Outremer, la réglementation et les normes faisant sens dans l’Hexagone, ne sont souvent pas applicables.
En outre, l’ex présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, formule des propositions, tels que "des cours d’éducation touristique aux scolaires et des campagnes de sensibilisation à destination du grand public", Karine Roy-Camille qui, avant de conclure, s’interroge sur la filière dans nos îles.
"Et que dire de l’Outre-Mer où la réglementation et les normes faisant sens dans l’Hexagone, ne sont souvent pas applicables ? Une prise en compte des spécificités, non pas pour de l’assistanat, mais pour une vraie responsabilisation participerait à son envolée".
Pour en savoir davantage
http://www.atout-france.fr/https://www.insee.fr/fr/statistiques/4160525?sommaire=4160760