Vendue sur le marché depuis peu, Karuline n’est ni une eau de source, ni une eau minérale. C’est indiqué en petits caractères sur l’étiquette figurant sur chaque bouteille, mais les consommateurs n’y font pas toujours attention.
Avec sa belle étiquette bleue, cette "nouvelle" eau est en train de pénétrer le marché local petit à petit (en Martinique comme en Guadeloupe). La marque est fière d’afficher sur sa page Facebook, ses 4 formats, ses slogans, ses partenariats et ses nombreuses photos. La marque précise également :
L’écologiste souhaite que la mention obligatoire "eau rendue potable par traitement" figure plus lisiblement sur les bouteilles et l’emballage, d’autant que cette eau est beaucoup plus chère que l’eau du robinet, dont se méfient beaucoup de consommateurs, depuis le scandale chlordécone.
Sur les bouteilles et sur l’emballage des packs, figurent quasiment les mêmes précisions, mais en petits caractères :L’eau Karuline puise sa force dans une rivière guadeloupéenne à Petit-Bourg, qui a pris naissance dans la montagne. Cette eau est ensuite contrôlée et purifiée, pour vous offrir une eau d’une qualité irréprochable.
"Karuline" n'est donc ni une eau de source, ni une eau minérale. Pour l’association écologique PUMA (Pour Une Martinique Autrement), "c’est un leurre".Origine : Captage de rivière, eau rendue potable par traitement à cinq niveaux (…)
(Florent Grabin, président de l’association PUMA)Vu la situation du réseau d’eau potable en Guadeloupe comme en Martinique, c’est une tromperie, car eu égard notamment à la présence de pesticides dans nos rivières, il y a lieu d’être très vigilant sur cette présentation, même si le distributeur a respecté la réglementation, en mentionnant qu’il s’agit d’une eau traitée (comme l’eau du robinet), mais en très petits caractères. Ceci est aussi valable pour son concurrent "Capès-Dolé".
L’écologiste souhaite que la mention obligatoire "eau rendue potable par traitement" figure plus lisiblement sur les bouteilles et l’emballage, d’autant que cette eau est beaucoup plus chère que l’eau du robinet, dont se méfient beaucoup de consommateurs, depuis le scandale chlordécone.