Les 500 kinés de Martinique fermeront leur cabinet jeudi 5 juillet pour se rendre en opération escargot à l'Agence Régionale de Santé à Fort-de-France. Ils protestent contre un arrêté ministériel qui permet aux chiropraticiens de réaliser la quasi-totalité des actes de kinésithérapie.
Cela fait douze ans qu’Ivan Jeannot est kinésithérapeute. Un métier qu’il a choisi à son adolescence, mais qui le décourage quelque peu aujourd’hui. Selon lui, la décision du gouvernement, qui à travers un arrêté permet aux chiropraticiens de réaliser la quasi-totalité des actes de kinésithérapie, est un mauvais coup porté à la profession.
Autre point de revendication la reconnaissance de leur diplôme à sa juste valeur. "Nous avons un diplôme d'État que l'on fait par un cursus universitaire sur cinq ans et qui n'est pas reconnu Master qui est équivalent à BAC+5. Or à ce jour nous ne sommes pas reconnus BAC+5, donc nous voulons cette reconnaissance", ajoute-t-il. La Martinique compte environ 500 kinésithérapeutes qui fermeront leur cabinet jeudi 5 juillet pour se rendre en opération escargot à l’Agence Régionale de Santé à la Pointe des grives à Fort-de-France afin de manifester leur mécontentement."On se retrouve avec un partage d'un certain nombre de compétences à savoir une partie de la rééducation fonctionnelle que nous faisons. Aujourd'hui nous sommes des professionnels reconnus d'utilité publique donc nous sommes conventionnés par l'assurance maladie et de ce fait les patients sont remboursés à la suite de nos soins. Avec cet arrêté, nous perdons d'une part ce champ de compétence et de ce fait les patients vont perdre la possibilité d'être remboursés par l'assurance maladie aux profits des mutuelles et des assurances privées", insiste Ivan Jeannot.