L'homme est de nature plutôt discrète depuis son retour au pays le 18 mars 2011. 10 ans plus tard Jean-Bertrand Aristide, ex-président Haïtien n'hésite pas à sortir de son silence face à la crise traversée par le pays, lors d'une cérémonie de remise de diplômes à l'université de sa fondation.
C'est un ex-leader qu'on peut aisément qualifier de charismatique. Jean-Bertrand Aristide, 68 ans, est un homme qui "n'a pas sa langue dans sa poche" !
Ancien président d'Haïti, il avait été évincé du pouvoir en février 2004 et s'était exilé dans foulée en Afrique du Sud.
Le 18 mars 2011, après 7 ans d'exil, Jean-Bertrand Aristide retourne dans son pays natal, à l'avant-veille du second tour de l'élection présidentielle. Un retour stratégiquement choisi mais tout de même controversé.
Un homme discret, mais bien présent !
Depuis son retour, l'ancien président Haïtien se consacre à la fondation qu'il a créée il y a 20 ans : UNIFA (Université de la fondation du Dr Jean Bertrand Aristide) dans la commune de Tabarre.
On y trouve des cursus pour devenir médecin, infirmier, architecte ou spécialiste en droit. Plus de 3 000 étudiants fréquentent aujourd'hui l'établissement d'enseignement supérieur.
C'est souvent à l'occasion de la cérémonie de remise des diplômes, que l'homme plutôt discret, profite pour s'exprimer sur la situation politique, sociale et économique du pays.
Jean-Bertrand Artistide fidèle aux métaphores et autres tournures de phrases, n'a pas hésité à s'exprimer sur la crise que traverse le pays ces dernières semaines. Dans un discours prononcé le dimanche 14 mars 2021.
Face à la multiplication des gangs et au fléau du kidnapping, l’inconscience coloniale se révèle de plus en plus toxique.
D’où la propagation non du coronavirus mais du "coloniavirus".
Et donc, du 29 Février 2004 à nos jours, la descente aux enfers se poursuit aveuglément.
Un discours qu'il clôture par un tacle contre la politique actuelle, défendu ardemment par son leader Jovenel Moïse.
Le bonheur d’Haïti dépend des héros et non des zéros.
Les zéros adorent la dictature. Les héros préfèrent la démocratie.
Aimez-vous les zéros ? Aimez-vous les zéros barrés ? Aimez-vous les héros ? Alors, "EWO BARÉ ZÉWO".
Jean-Bertrand Aristide fait encore une fois une démonstration subtile de son engagement dans la vie politique et sociale de son pays.