L'autorisation d'occupation temporaire accordée à l'hôtel batelière invalidée

Le restaurant Lili's bar à Schoelcher

Le tribunal administratif de Fort-de-France a invalidé l'autorisation d'occupation temporaire accordée à l'hôtel Batelière. C'est une nouvelle victoire pour la Sarl Lili's. Cette décision contraint l'État à organiser une nouvelle mise en concurrence pour nommer un nouveau bénéficiaire.

Nouveau rebondissement dans l'affaire opposant le Lili's à l'hôtel Batelière concernant l'autorisation d'occupation temporaire (AOT).

Le tribunal administratif de Fort-de-France a décidé, mardi 22 décembre 2020, d'annuler l'AOT accordée à l'hôtel par la préfecture le 31 mai 2020.

Pour l'instant, personne n'a le droit d'exploiter le site

 

La justice a donc suivi les dires du rapporteur public. Les deux entités estiment que les conditions de délivrance de l'AOT n'ont pas été impartiales. 

Une fois la décision notifiée, le Batelière Beach Club qui a ouvert ses portes la semaine dernière devra fermer. Pour l'instant personne n'a le droit d'exploiter le site en attendant une nouvelle mise en concurrence et la nomination d'un bénéficiaire. 

Outre cette décision, le tribunal a condamné l'État à verser1 500 euros à la société SARL Lili's. 

Maitre Gérard Granvorka, qui représente les anciens exploitants, estime qu'il s'agit d'une nouvelle grande victoire. Il précise que "jamais ses clients n'ont perdu un procès dans cette histoire".

"Une entreprise fermée avec 34 chômeurs de plus en Martinique"

 

Édouard Porry, le gérant du restaurant est bien sûr satisfait de cette décision de justice et ne se prive pas de désigner un responsable de cette situation. "La préfecture n'a pas respecté le principe d'égalité d'un appel d'offres. (...) De par cette erreur de la préfecture, on a une entreprise fermée avec 34 chômeurs de plus en Martinique".

 

Édouard Porry

Du côté de l'hôtel et de son directeur Sébastien Gintz, c'est l'incompréhension. La direction qui a déjà décidé de faire appel de la décision. Le directeur espère que la justice prendra en compte le fait que de nombreux travaux ont été effectués et qu'une trentaine de personnes a été embauchée.

Des arguments qui rappellent étrangement ceux mis en avant par les anciens dirigeants du Lili’s.