"L’économie martiniquaise reste dynamique" au 3e trimestre 2022 selon l’IÉDOM

L'intérieur d'un hypermarché, au rayon fruits et légumes.
D’après l'enquête de conjoncture du 3ème trimestre 2022 publiée par l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer (l’IÉDOM), "l’économie martiniquaise reste dynamique. L’indicateur du climat des affaires est stable (...), la consommation est vigoureuse". Mais "l’inflation reste une source majeure de préoccupation".

Dans sa dernière publication économique et financière datée du 14 décembre 2022 pour le 3e trimestre de l’année, l’IEDOM (l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer) observe que "le climat des affaires garde le cap, mais l’horizon est incertain" en Martinique.

Le regain de dynamisme de l’activité est généralisé et contribue à la stabilisation de l’ICA (Indice du Chiffre d’Affaires), tout comme l’emploi et l’investissement. Également de bon augure pour la croissance, la consommation est vigoureuse, avec notamment une hausse des montants cumulés de paiement par carte bancaire (+11,4 % en volume et +11,7 % en nombre, par rapport à fin septembre 2021).

L’IÉDOM

Quid des ICA ?

Les Indices de Chiffre d'Affaires (ICA) permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises dans les secteurs de l'industrie, de la construction, du commerce de détail, des services personnels, du commerce de gros et des divers services aux entreprises. "Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles faites par les entreprises relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)" précise l’INSEE.

Pour autant, des incertitudes demeurent pour la fin d’année "en raison principalement de craintes sur l’activité et de tensions sur les indicateurs de liquidité" selon l’IÉDOM. "L’inflation reste également une source majeure de préoccupation".

À fin septembre 2022, l’inflation est stable par rapport à fin juin 2022. Cette stabilité masque une très forte hétérogénéité entre les composantes de l’indice : les prix de l’alimentation (+4,0%) et des produits manufacturés (+1,5 %) poursuivent leurs hausses, alors que ceux de l’énergie (-9,2 %) et des services (-0,6 %) se replient.

L’IÉDOM

La signature d’une nouvelle charte du bouclier qualité prix (BQP), en novembre dernier, "pourrait favoriser une détente des prix notamment sur le panier des publics à faibles revenus".

File de chariots dans un hypermarché aux Antilles Françaises.

"Une inflation plus contenue que dans l’hexagone"

Sur quatorze mois, l’inflation atteint 3,8 %. L’ensemble des composantes participe à ce relèvement des prix, en particulier ceux de l’alimentation (+8,8 %) et des produits manufacturés (3,7 %). Les prix de l’énergie (+7,9 %) et des services (+1,2 %) sont également en hausse mais ils contribuent dans une moindre mesure à la progression d’ensemble.

L’IÉDOM

À titre de comparaison ajoute l’IÉDOM, "l’inflation atteint 5,6% dans l’hexagone à fin septembre (sur 12 mois)".