Dans les deux grands marchés couverts de Fort-de-France (marché aux légumes et marché de viandes) la vie prend une toute autre forme. Les consommateurs se conforment aux règles sanitaires en vigueur et chacun attend son tour paisiblement.
Les étals sont bien décorés. L'accueil est de mise. "Puis-je vous conseiller ?" lance une jeune marchande de liqueurs (shrubb, punch coco, pour les fêtes de fin d’année), sous les yeux amusés de l'un de ses collègues, vendeur de liqueurs locales.
D’autres proposent des tisanes, des "rimed razié" (plantes à usage thérapeutique). Une marchande étalent ses légumes pays en grande partie de l’igname pour les repas du réveillon.
C’est la tradition, cochon roussi et igname. Après avoir regardé la messe à la télé, on se met à table en petite famille pour célébrer la naissance du Christ. La Covid a changé les habitudes, on fête en petit comité
Une vendeuse du marché couvert aux légumes
Non loin, la présidente de "Machann foyal", Evelyne Famibel écoule ses groseilles. Elle est accompagnée de son petit fils. "J’aide ma grand-mère à perpétuer la tradition. C’est enrichissant pour un jeune de vivre une séquence marché ".
Le marché aux viandes
Plusieurs box, Lucenay, Louvounou, Butin sont pris d’assaut. "La viande est belle. De nos jours, on ne connaît pas la viande, c’est bon d’expliquer au boucher ce que vous voulez. Il vous conseille" explique une jeune fille.
Quelques mètres plus loin, une dame au chapeau bakoua commande des grillades pour le 24 décembre. Le marché aux viandes retrouve sa vitalité d'il y a quelques mois.
À quelques jours de la nativité, les uns et les autres s'apprêtent à partager conformément à l’esprit de noël. C'est bon à prendre par ces temps de morosité.