Le centre de Croix-Rivail affiche un déficit de près de 700 000 euros. L'établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole qui gère un lycée, un centre de formation, une exploitation agricole et plusieurs centres pour adultes, vit une situation financière extrêmement difficile.
Cette situation, connue depuis avril 2022, a été confirmée lors du conseil d'administration de début juillet.
La direction envisage de réduire le temps de travail d'une trentaine d'agents contractuels. Mais cette décision est très mal vue par le personnel.
Lorsque la situation de l'EPL [NDLR Établissement Public Local] devient compliquée, les premières personnes qui trinquent, ce sont les agents contractuels. On les retrouve majoritairement sur les CFA et les CFPPA. La décision pour "réguler" la situation financière déficitaire est de réduire de 25% la quantité de travail du personnel contractuel.
Marie-Line Bazili, représentante du personnel, Secrétaire Générale du SE UNSA
Selon la direction, le déficit s'explique par la situation sanitaire et le changement de mandature à la tête de la CTM. Cela aurait retardé des procédures d'appels d'offre.
Nous attendions des appels d'offre de formation longue durée de la part de la CTM pour la fin de l'année 2021 et nous avions demandé une audience auprès du président. Il a mis en place une réunion au niveau de la DAF le 11 juillet avec des représentants de la CTM de la formation continue. Ils nous ont assuré qu'il y aurait des lancements d'appels d'offre de formations longue durée avant la fin 2022, mais ils sont dans l'incapacité de nous fournir un calendrier.
Jean-Maurice Angibaud, directeur établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA).
Une délégation des salariés a rencontré mercredi 27 juillet 2022, Marie-Thérèse Casimirius, afin de solliciter l’aide la Collectivité Territoriale pour tenter de remettre à flot la structure. La conseillère exécutive de la CTM chargée de la formation continue affirme avoir pris note de la situation de cette école. Cependant, avant d’envisager quelque solution que ce soit, il faut, selon elle, réaliser un audit financier.
Pour l'obtention de la subvention d'équilibre, je préconise l'intervention d'un audit pour que l'on ait plus de visibilité et plus de transparence par rapport aux problèmes réels.
Marie-Thérèse Casimirius, conseillère exécutive de la CTM chargée de la formation professionnelle et de l'apprentissage
Le personnel des cinq structures de l'enseignement agricole et la direction espèrent une solution rapide à cette situation.