L'artiste Victor Anicet, 82 ans, propose un voyage à travers une "sève brute énergétique et émotionnelle", dans la salle André Arsenec (Tropiques Atrium), jusqu'au 31 janvier 2021.
La salle d’exposition offre aux visiteurs le travail d’un plasticien martiniquais (à la fois céramiste et peintre), connu sur le plan international.
Un jaillissement de couleurs
Des œuvres qui attirent, deviennent miroir d’une enfance de l’art, d'une histoire, d’une composante de la culture martiniquaise oubliée ou occultée : les Amérindiens.
Le vernissage a permis de découvrir l'engagement d’un céramiste et la sève qui se dégage de ses mains, de son cœur et de sa pensée.
Avec humilité, (comme d'habitude), Victor Anicet a discuté avec les nombreux invités qui ont su faire preuve de responsabilité en cette période sanitaire. Chacun respectant son tour, tout en écourtant son temps.
Une communication et une transmission naturelle
Originaire du Marigot (nord atlantique), Victor Anicet a puisé sa sève dans les jeux d'antan, la transparence de l’eau de mer, l’argile, l’amour de la nature, le respect de ses professeurs, la culture amérindienne, la poésie d'Aimé Césaire, d'Édouard Glissant et de Vincent Placoly.
Le créateur permet aux visiteurs de déconfiner leurs pensées. Le message semble clair, Il faut être soi, accomplir sa mission, ne jamais oublier ses origines, avoir la foi pour mieux partager avec le monde notre patrimoine culturel.
La jeune docteure commissaire et scénographe Olivia Berthon a réussi son pari d'agencement, en démontrant la puissance de la matière et de la couleur chez Victor Anicet tout en mettant en évidence un art millénaire, la céramique.
Cette exposition, à voir avant le 31 janvier 2021, demeure un voyage au sein d’une âme vivante.