L'histoire des tribus amérindiennes : comment se tissent les relations entre les autochtones et les pirates Européens ?

Représentation d'une famille de Kalinago.
2e volet de notre dossier consacré aux premiers habitants de la Martinique et au contact entre les conquistadores et les Kalinagos qui occupaient alors toutes les îles de la région.



 
Lorsque les conquistadores espagnols arrivent dans la région, à la fin du 15e siècle, ils font face à la résistance de Kalinagos biens formés au combat.

Au fil des ans, des liens se tissent entre les autochtones et les pirates Européens de passage, attirés par les richesses du Nouveau Monde.

Pierre Belain D’Esnanbuc prend officiellement possession de l’île en 1635, au nom de la France. Il négocie immédiatement la partition du territoire avec le Capitaine Pilote, un chef Kalinago qu’il fréquente depuis plus de 10 ans. L’île est donc divisée en 2 : les colons à l’ouest et les "sauvages" à l’est. 

(Re)voir notre 2e volet avec Jean-Marc Kennenga et Samuel Richardson.
Comment s’est passé le contact entre les conquistadores et les Kalinagos qui occupaient alors toutes les îles de la région ?
Au début de la colonisation, une grande partie des kalinagos à déjà disparue, décimée par les conquistadores et les maladies venues d’Europe, pour lesquelles ils n’ont pas de défense immunitaire.

Lorsque la production de sucre commence, que les terres prennent de la valeur et que le commerce triangulaire se met en place, ils ne sont plus que quelques milliers, rassemblés autour d’une poignée de chefs, dans le Nord Atlantique.

Lourdement armés, les soldats Dominicains et Jésuites sont chargés de débarrasser l’île de ses occupants légitimes. Les premiers choisissent la voie terrestre tandis que les seconds passent par la mer ; persuadés d’arriver les premiers sur leur cible.
Les conquistadores Espagnols arrivent dans la région, à la fin du 15e siècle. Ils font face à la résistance de Kalinagos biens formés au combat.
La bataille de Sainte-Marie va marquer le début d’une guerre de 2 ans, au cours de laquelle plus de la moitié des Kalinagos de toute la région seront décimés. Un traité de paix est finalement signé en mars 1660, avec les Français et les Anglais. Les Amérindiens peuvent conserver les îles de Saint Vincent et de la Dominique.

Quelques années plus tard, certains reviendront s’installer en Martinique, en particulier dans le Sud-Atlantique.
Kalinagos en Martinique au 17e siècle.
En plus d’un patrimoine génétique important et de vestiges archéologiques. Les Kalinagos nous ont laissé un riche héritage culinaire et culturel, toujours bien visible au 21e siècle.